Hocine Khaldoun, second sur la liste du FLN à El Tarf : «Le FLN a l’obligation de réussir le test des législatives»

Hocine Khaldoun, second sur la liste du FLN à El Tarf : «Le FLN a l’obligation de réussir le test des législatives»

Reporters : On est à quelques jours de la fin de la campagne, quels thèmes avez-vous abordés jusqu’ici et quelle approche du terrain avez-vous?

Hocine Khaldoun : Moi, lors de cette campagne, je défends essentiellement les réalisations du président de la République sur le plan local ainsi que les bienfaits et le bien-fondé de son programme sur le plan national. Je défends le bilan passé du chef de l’Etat et tout ce qu’il a donné comme facilitations aux habitants de ma wilaya d’origine, El Tarf, dans leur vie de tous les jours. L’essentiel de ma campagne est une campagne de proximité. Je vais à la rencontre du peuple, des notables, des personnalités, des intellectuels de ma ville et de ma région pour leur expliquer les raisons de ma candidature.

Pourquoi privilégiez-vous l’action de proximité ?

Je n’ai pas d’argent et la campagne de proximité ne nécessite pas d’argent.

Si vous êtes élu député, quelle action allez-vous mener au plan local ?

J’ai eu l’occasion de représenter ma wilaya lors de la sixième législature, de 2007 à 2012. Malheureusement, à cette époque, le rôle de député sur le plan local était très limité. Mais cette fois, l’amendement de la Constitution a permis au pouvoir législatif d’avoir un espace sur le plan local. Le député peut désormais jouer un rôle plus important en matière de défense des projets de développements à réaliser dans ma wilaya.

Il y a de beaux projets qui ont été réalisés, mais les choses ne sont pas toujours parfaites. Nous avons sept grandes agglomérations à Tarf qui souffrent malheureusement de l’habitat vétuste, de routes de mauvaise qualité et d’autres insuffisances que nous signalent les citoyens – en particulier pendant cette campagne électorale – et pour lesquelles il s’agit d’agir en fonction des moyens disponibles. Moi, je serai une interface entre les citoyens et les représentants du gouvernement jusqu’au règlement des problèmes posés. En 2012, on a eu un engagement du gouvernement pour le raccordement au gaz de ville de plusieurs localités d’El Tarf et, aujourd’hui, Dieu merci, nos 24 communes sont desservies.

Que nécessite votre wilaya en matière d’infrastructures ?

Notre wilaya se situe à l’extrême est et à plus de 80 km de la frontière avec la Tunisie. On a 8 communes frontalières qui nécessitent à mon avis un programme spécial pour la fixation de la population en lui donnant les services de base dont elle a besoin en matière de santé, d’éducation et de sécurité.

L’Etat prévoit un plan de développement spécial pour les régions frontalières, c’est une opportunité, pour nous, de défendre une part de ce développement d’autant que l’enjeu est économique pour l’ensemble du pays : El Tarf est une porte d’entrée au pays à partir du pays voisin : celui qui vient chez nous de la Tunisie doit trouver la meilleure vitrine possible de l’Algérie.

Quid de la contestation au FLN ?

La campagne électorale est une priorité. J’ai mis en garde à ce propos tout le monde sur cette question. Le FLN n’a pas le droit de rater ces législatives. Il est dans l’obligation de réussir ce test électoral, car nous sommes mis en demeure de concrétiser le programme du président de la République. Pour les questions internes, elles seront abordées en temps voulu et dans un cadre défini par tous les militants et cadres du parti.