Le HCI tire la sonnette d’alarme : près de 70 mille cas de divorce en Algérie

Le HCI tire la sonnette d’alarme : près de 70 mille cas de divorce en Algérie

Près de 70 mille divorces ont été prononcés par les tribunaux algériens, un chiffre alarmant, qui a fait réagir, le président du HCI, Bouabdallah Ghlamallah, la veille du 8 mars, en accusant les femmes de recourir intempestivement au Khol’â sans tenir compte des conséquences néfastes sur la société.

Le Haut Conseil Islamique (HCI) tire la sonnette d’alarme : il y a trop, mais vraiment trop de cas de divorce en Algérie ! En 2017, près de 70 mille divorces ont été prononcés par les tribunaux algériens. Ce qui fait réagir le HCI en incriminant les femmes de recourir intempestivement au divorce sans tenir compte des conséquences néfastes sur les enfants et la société, mettant en exergue, le facteur de cette croissance inquiétante du divorce dans notre pays est le recours intempestif des algériennes au Khol’â.
Pour rappel, le Khol’â est une procédure par laquelle l’épouse peut se séparer de son conjoint sans accord de ce dernier et sans motifs, par le versement d’une somme à titre de réparation comme il est prescrit dans la religion musulmane. Devenu presque un phénomène de société, el Khol’â ou le droit au divorce pour la femme, depuis l’amendement du code de la famille en 2005, notamment l’ordonnance 05-02 datant de février 2005, s’incruste de manière effective dans les nouvelles mœurs. Ainsi, depuis cette date, les algériennes bénéficient de la possibilité de demander le divorce sans faute (el Khol’â).
Pour ce faire, elles doivent accepter de perdre leurs droits financiers et de rembourser la dot que leur a apportée leur mari lors de la conclusion du mariage. Adopté afin d’accélérer la procédure, le divorce sans faute exige toujours que les femmes demandent à un tribunal de mettre fin à leur mariage. «Pour celle qui opte pour un divorce sans faute, qui est plus rapide, et elle doit renoncer à tous ses droits financiers». Ainsi, Sur 100 des dossiers de divorce déposées au niveau des tribunaux, 20 concernent el Khol’â, dont la majorité sont des femmes travailleuses qui sont dans la possibilité de se prendre en charge après renonciation à tous leurs droits», confirme certains avocats.
Selon des chiffres rapportés par le ministre de la Justice, Tayeb Louh a indiqué, plus de 68.000 cas de divorce ont été enregistrés en 2017 contre 349.544 mariages, ce qui représente 19,54%, estimant ce taux « faible » par rapport aux pays arabes et européens, ajoutant que la moyenne annuelle des divorces entre 2012 et 2017 s’est établie à 60.602 cas.