Hanoune s’en prend à Ould-Abbès et Ouyahia !

Hanoune s’en prend à Ould-Abbès et Ouyahia !

Louisa Hanoune s’en prend de nouveau au duo Ouyahia-Ould-Abbès dont elle qualifie d’«étrange» la démarche consistant à présenter les bilans des quatre mandatures successives du président de la République dans la perspective, selon elle, du maintien d’un «statu quo mortel pour le pays».

La secrétaire générale du Parti des travailleurs se fait un nouveau point de fixation où elle croit déceler une autre preuve de la volonté du pouvoir en place de maintenir le statu quo, «mortel» à ses yeux.Il s’agit, expliquait, hier, Louisa Hanoune, lors de son intervention devant les cadres du parti des wilayas du centre du pays et ceux d’Illizi et d’Adrar.

Dans le cadre de la série de rencontres régionales pour la promotion de la campagne de collecte de signatures accompagnant la demande de l’élection d’une Assemblée nationale constituante faite au président de la République, du décret exécutif n°18-86 portant mécanisme de suivi des mesures et réformes structurelles dans le cadre de la mise en œuvre du financement non-conventionnel.

Un texte paraphé par le Premier ministre que Hanoune qualifie de dangereux en ce sens qu’il constitue un véritable «programme électoral présidentiel» objectant de «rassurer les oligarques internes et externes». Pour elle, ledit décret «remet en cause tous les acquis sociaux y compris les subventions de l’Etat» que l’on s’apprête à revoir dans la perspective de son ciblage. Un ciblage qui n’a réussi dans aucun pays au monde et qui consacrera davantage d’exclusions et de dysfonctionnements. Et de s’interroger quant au seuil de pauvreté à partir duquel les démunis pourront bénéficier de ces subventions ciblées quand on sait que le pouvoir d’achat a considérablement reculé et que les couches moyennes s’appauvrissent de plus en plus.

Un décret exécutif qui, selon la secrétaire générale du PT, évoque également la loi sur la santé et le code du travail «esclavagiste». Ce sont des «réformes structurelles destructrices de tous les acquis», dira-t-elle, en appelant à une «mobilisation citoyenne» mais également le président de la République de «stopper le Premier ministre».

Un Ouyahia qui, en compagnie du secrétaire général du FLN, «s’agite pour parler de bilan de 4 mandats successifs du président de la République».

Une démarche que Hanoune qualifiera d’«étrange» puisque consistant, selon elle, à «maquiller les résultats catastrophiques de ces dernières années par des réalisations anciennes».

Preuve de plus et certainement de trop pour la secrétaire générale du PT pour affirmer que «le système politique actuel est incapable d’apporter les solutions aux nombreux problèmes qui rongent le pays». Et de déduire que la «seule issue de sauvetage du pays dont les bases matérielles sont saccagées par le rouleau compresseur en cours est l’élection d’une Assemblée nationale constituante pour refonder l’Etat et rompre avec le système en place devenu un grand danger pour le pays».

M. K.