Guerre d’Algérie : un soldat français rapatrié 61 ans après sa mort

Guerre d’Algérie : un soldat français rapatrié 61 ans après sa mort

Enterré au cimetière d’Oran, le sergent Jean Vilalta, mort durant la guerre d’Algérie en 1956, est le premier soldat français rapatrié. Cette démarche initiée par la famille pourrait ouvrir la voie à d’autres demandes.

C’est le premier soldat français mort en Algérie, dont la dépouille a été rapatriée en France. Le sergent Jean Vilalta, mort durant le conflit avec l’ex-colonie française, recevra les honneurs militaires lors de la cérémonie officielle de ses obsèques samedi 5 août, selon les informations de France bleu Roussillon. Envoyé sur le front algérien en mars 1956, le jeune homme de 22 ans est tué par une décharge de chevrotine le 12 juillet 1956.

Enterré au cimetière militaire d’Oran, la sœur du soldat avait promis à sa mère de tout mettre en œuvre pour ramener sa dépouille en France. En 2015, elle découvre une lettre contenant des informations précises sur le lieu de l’inhumation. Le rang, le carré, le numéro de la tombe… tout y est. L’ambassade de France confirme aux Vilalta que la tombe est bel et bien là. Le rapatriement du corps, autorisé par les autorités algériennes, et entièrement financé par la famille, a eu lieu le 21 juin 2017.

Malgré un coût important et des démarches compliquées, d’autres familles pourraient réclamer les dépouilles de leurs proches. Entre 300 et 400 soldats français seraient inhumés en Algérie selon Christophe Corréa, délégué militaire départemental, interrogé par France Bleu.

De 1954 à 1962, la France a mobilisé plus de 1,5 million de jeunes appelés pour aller combattre sur le sol algérien. Mobilisés de 18 à 30 mois, nombre d’entre eux ne sont jamais rentrés. Selon les chiffres officiels de l’armée française, 15 583 soldats sont morts lors des combats ou d’attentats.