LE «GROUPE 56» A DONNÉ UN CONCERT AU TRB Georges Moustaki ressuscité à Yemma Gouraya

LE «GROUPE 56» A DONNÉ UN CONCERT AU TRB Georges Moustaki ressuscité à Yemma Gouraya

La grande salle du théâtre régional Abdelmalek Bouguermouh a vibré avant-hier samedi en fin d’après-midi sous les rythmes du riche répertoire de l’auteur, compositeur et interprète français Georges Moustaki à la faveur d’un récital qu’a donné le «Groupe 56».

Un groupe, créé au début des années 70, composé d’éléments qui ont un dénominateur commun, à savoir «tous nés en la même année de 1956», est connu pour avoir animé des galas dans les cités universitaires, des soirées et autres dîners dansants avec un répertoire très varié et en intégrant des chansons de Georges Moustaki surtout, mais aussi celles de Serge Reggiani et de Charles Aznavour.

Les membres du «Groupe 56» qui ont eu le privilège de voir Georges Moustaki à maintes reprises en concert à la salle Atlas, au Casif de Sidi Fredj et à la salle Ibn Khaldoun, ont eu l’idée de remonter sur scène pour rendre hommage à celui qui fut et demeurera l’ami de l’Algérie. En effet, le compositeur et l’interprète de la mythique chanson «Le Métèque», venait souvent en Algérie pour donner des concerts «qui se jouaient à guichets fermés tant sa popularité était grande», nous dira Abdelkrim Tazaroute, le chanteur du «Groupe 56», qui a eu l’idée avec ses amis du groupe de rendre hommage à leur manière à une icône de la chanson classique française.

En l’espace d’un après-midi marqué par une ambiance conviviale, chic et sympathique, Abdelkrim Tazaroute, a gratifié l’assistance des plus belles chansons du riche répertoire de Moustaki.

Le choix de la première chanson n’a pas été fortuit puisque le groupe a choisi d’entamer le récital par «Le temps de vivre», cette même chanson avec laquelle commence Moustaki ses concerts, pour dire qu’il ne faut jamais oublier de vivre et prendre tout son temps pour marquer son passage dans la vie qui s’avère si courte. Mais sans omettre d’alerter et de rappeler que les aiguilles du temps ne s’arrêtent pas de tourner même en dormant, en enchaînant bien évidemment par l’autre fameuse chanson «Il est trop tard», pour dire que le temps finira toujours par nous rattraper.

Suivront d’autres non moins belles à l’instar «Il y’avait un jardin», «La solitude», «Ma liberté», «Sans la nommer», «Le facteur», «En Méditerranée», «Joseph», «Les amis de Georges» à la grande joie des présents qui ont chanté en choeur avec le groupe. Les nostalgiques de la belle époque, la fin des années 60 et les années 70 ont été présents, mais pas en force, faute d’un mauvais choix d’horaire, d’une part et d’une timide promotion médiatique de l’événement, d’autre part. Ce qui a ramené l’assistance à demander au groupe de repasser une autre fois dans la ville de Yemma Gouraya.

Une demande à laquelle s’est inscrit le natif de la ville Abdelkrim Tazaroute en promettant de trouver une date propice pour refaire vivre les nostalgiques et faire découvrir et aimer aux jeunes générations, cet immense chanteur d’expression française qui aura marqué plusieurs générations par «la justesse de ses mots, la poésie de ses compositions et la philosophie de sa pensée». Auteur, compositeur et interprète, Georges Moustaki a écrit plus de 300 chansons pour les plus grands interprètes tels que Piaf, Montand, Barbara, Gréco, Reggiani, avant de se lancer dans la chanson à partir de mai 1968 pour interpréter la chanson «Le Métèque», avant de la faire sortir en album en 1969, un grand succès qui le fera connaître en tant que chanteur. Né Youcef à Alexandrie en Egypte avant de devenir Joseph, il s’installe en France, à Paris plus précisément, et découvre la chanson à texte française, via Georges Brassens et Léo Ferré.

Né en Égypte, le 3 mai 1934. Georges Moustaki est mort le 23 mai 2013 à Nice à l’âge de 74 ans.

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