Grèves dans la Santé, l’Éducation, la Solidarité nationale et la Formation professionnelle ,Front social : la fièvre monte

Grèves dans la Santé, l’Éducation, la Solidarité nationale et la Formation professionnelle ,Front social : la fièvre monte

Rien que dans la santé publique, pas moins de cinq syndicats, représentant divers corps du secteur, ont relancé ou poursuivi leur contestation. Le CHU Mustapha s’est transformé, hier, en un lieu de rassemblement et de marche des paramédicaux et des corps communs de la santé.

Hasard du calendrier pour les uns et choix délibéré pour les autres ; divers mouvements de grève ont été lancés hier à travers le territoire national dans différents secteurs. C’est dire que la fièvre sociale monte de plus en plus, même si pour un mois de mai, la température est en baisse.



La tension est d’ailleurs montée d’un cran hier au CHU Mustapha qui s’est transformé durant toute la matinée en un lieu de rassemblement et de marche. Paramédicaux, corps communs et ouvriers professionnels affiliés à l’UGTA y ont tenu des rassemblements et des marches dans l’enceinte de cet hôpital. Ce dernier ainsi que l’ensemble des établissements de santé publique ont été, une fois de plus, largement perturbés en raison de l’élargissement de la contestation.

Des syndicats de la santé ont sciemment opté pour des dates identiques pour, soit le lancement, soit la reconduction de leur mouvement de contestation. Depuis hier, en effet, ce sont pratiquement toutes les formations syndicales représentant divers corps qui étaient en grève. La rencontre de jeudi dernier avec la tutelle ayant été qualifiée de non-événement, les paramédicaux ont décidé de poursuivre leur débrayage illimité entamé le

29 avril dernier. “À l’issue de la réunion, les représentants du Syndicat algérien des paramédicaux a jugé les propositions de la tutelle en deçà des attentes de la corporation paramédicale.”

Cette dernière refuse de subordonner l’intégration des infirmiers brevetés à une formation et rejette la valorisation “dérisoire” de l’indemnité de risque. Même position du côté des corps communs et ouvriers professionnels de l’UGTA dont l’échec de la réunion avec les responsables de tutelle les a contraints à reconduire depuis dimanche leur débrayage de quatre jours renouvelables.

“L’indemnité de risque a été accordée et fixée selon le salaire et non par rapport au risque encouru.” Ce que la coordination réfute du fait que le risque est le même pour tous les personnels, tous corps confondus.

“C’est une insulte et une injustice”, soutiennent les corps communs qui insistent pour une indemnité de 8 000 à 10 000 da. Écartée du dialogue, car “non reconnue officiellement”, selon Ziari, l’Intersyndicale de la santé (Snpsp, Snapsy et Snpssp) a, elle aussi, reconduit son débrayage national de trois jours renouvelables. Et pour une fois, les deux Snapap se retrouvent ensemble sur le terrain de la protestation. Trois jours de débrayage depuis hier pour faire aboutir les mêmes revendications.

M B