Grave accident de la circulation à Tiaret,25 morts et 32 blessés dans la chute d’un bus dans un ravin

Grave accident de la circulation à Tiaret,25 morts et 32 blessés dans la chute d’un bus dans un ravin

Un grave accident de la circulation s’est produit, dans la nuit de samedi à dimanche, à la sortie nord de la ville de Tiaret sur la route menant vers la localité de Guertoufa, faisant 25 morts et 32 blessés, dont plusieurs dans un état grave.

En effet, un bus de transport de voyageurs, qui avait pris le départ de Hassi Messaoud pour se rendre à Oran, a fait une chute de plusieurs mètres dans un ravin situé sur le bas-côté de la route sinueuse à la sortie nord de la capitale du Sersou. L’accident, selon les premiers éléments de l’enquête en cours, s’est produit aux environs de 2 heures du matin.

Le bus, en quittant la ville de Tiaret aurait été surpris par un épais brouillard qui réduisait la visibilité. Le chauffeur, gêné par le manque de visibilité, aurait raté un virage en épingle à cheveu pour se retrouver précipité dans le vide plusieurs mètres plus bas.

Ce n’est que très tôt le matin que le drame a été découvert. Les pompiers qui se sont déplacés sur les lieux ont retiré de la carcasse une vingtaine de corps sans vie, dont le cadavre d’un ressortissant malien, selon des sources hospitalières. Cinq autres blessés, gravement atteints, ont rendu l’âme lors de leur transfert à l’hôpital Damerdji du chef-lieu de wilaya.

Les éléments de la Protection civile ont lutté, durant une bonne partie de la journée, pour dégager du bus les blessés encore prisonniers de la ferraille. Selon les premiers éléments de l’enquête, les policiers n’ont relevé aucune trace de freinage sur les lieux de l’accident.

Ce drame remet sur le tapis le débat sur les normes de sécurité que doivent respecter les entreprises de transport de voyageurs. En effet, le chauffeur d’un bus d’une entreprise privée, assurant la liaison entre Oran et Hassi Messaoud, avait affirmé que son employeur l’obligeait à assurer la liaison tout seul. «Certains propriétaires prévoient le remplacement du chauffeur après un certain nombre d’heures de conduite, mais chez nous, ce n’est pas le cas. Notre employeur ne veut pas faire l’effort de recruter plus de chauffeurs et je me retrouve parfois à faire l’aller et le retour avec moins de quatre heures de sommeil en 48 heures.

Je crois que le chauffeur du bus, victime de l’accident, usé par la fatigue, a été gagné par le sommeil, car je ne vois pas comment il pouvait rater un virage dangereux connu par tous ceux qui empruntent cette route», dira notre interlocuteur.

Cet accident rappelle un autre drame survenu, il y a moins de quatre ans, sur l’une des routes de l’Ouest. L’accident d’un bus de transport de voyageurs assurant la liaison Oran-Aïn Témouchent avait fait 13 morts et plusieurs blessés. Le ministre des Transports Amar Tou,

qui s’était déplacé sur les lieux, avaient annoncé que des mesures draconiennes en matière de sécurité des passagers allaient être prises, mais depuis rien n’a été fait. Ce bus, qui ne disposait même pas de freins, avait subi quelques mois auparavant un contrôle technique de complaisance qui n’avait révélé rien de défaillant, rappelle-t-on.

Par F. Ben