Gouvernance locale à Tlemcen: Entre corruption et mauvaise gestion

Gouvernance locale à Tlemcen:  Entre corruption et mauvaise gestion

13 maires sur les 53 que compte la wilaya de Tlemcen, ainsi que plusieurs élus communaux, sont poursuivis en justice.

La corruption et les affaires liées à la dilapidation et au détournement de l’argent public est devenu un phénomène qui semble battre des records durant ce mandat électoral de 2012 à 2017, lequel est qualifié par les observateurs comme étant le pire mandat électoral depuis l’indépendance du pays. Selon un bilan officiel dressé en 2015 par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, 300 P/APC et 1400 élus locaux ont été poursuivis en justice dont 540 condamnés à différentes peines.

Ce bilan s’est aggravé depuis, avec de nouvelles affaires où sont incriminés des élus locaux.

La wilaya de Tlemcen, au même titre que Mostaganem et Tiaret, arrive en 2e position en nombre d’élus poursuivis en justice après celle d’Oran qui semble battre ce sinistre record.

Le dernier scandale qui a éclaté dans la wilaya de Tlemcen est relatif à la dilapidation de deniers publics, et dans lequel le P/APC et une vingtaine d’employés et élus locaux sont impliqués.

Cette affaire, qui suit son cours, est traitée par la brigade économique et financière de la Sûreté de wilaya, et dans laquelle le P/APC a été mis sous contrôle judiciaire. Selon nos sources, actuellement 13 P/APC sur les 53 que comptent la wilaya, et plusieurs membres communaux sont poursuivis en justice. Les enquêtes que mènent les services de sécurité et la brigade économique et financière de la Sûreté de wilaya touchent les communes de Mansourah, Aïn Fezza, Sebdou, Hennaya, Remchi, Beni Boussaïd, Sid Abdelli, Beni Mester, Amier et Chetouane, la liste n’étant pas exhaustive.

Ce sont là des chiffres qui démontrent la déliquescence et le manque de responsabilité des élus locaux de la wilaya Tlemcen dont la majorité est poursuivie en justice pour passation illégale de marchés en violation de son code, de dilapidation et détournement de deniers publics, trafic d’influence, faux et usage de faux, malversations et mauvaise gestion.

Ammami Mohammed