Gestion des crèches: Meslem promet un nouveau décret

Gestion des crèches: Meslem promet un nouveau décret

Il n’y a que 272 enfants et 138 femmes qui ont été pris jusque-là en charge par le Fonds national destiné à la prise en charge des femmes divorcées.

«P as d’augmentation de sitôt dans la prime accordée aux handicapés». Il ne s’agit pas là d’un refus, «mais c’est une décision que le nouveau contexte économique de l’Algérie a imposée», a répondu hier Mounia Meslem, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme sur une question portant sur le sujet, à l’occasion de son passage au Forum du journal arabophone Echaâb. «Le dossier ne sera pas enterré pour autant», a affirmé la ministre.

«Il sera d’actualité dès que la situation financière du pays le permettra», a -t-elle ajouté, indiquant que le gouvernement a déjà rassuré le ministère sur cette question, précisant dans sa réponse que la prise en charge des handicapés sera désormais élargie pour qu’elle soit assumée aussi par les collectivités locales. Mounia Meslem qui a reconnu hier explicitement que l’Algérie souffre d’une crise financière aiguë, laquelle est maintenant mondiale, a déclaré que l’objectif de son département en direction des handicapés, n’est pas de continuer à les assister, «mais de les insérer professionnellement et de les aider à devenir autonomes financièrement».

Cette politique a déjà été entamée par le ministère, fera savoir Mounia Meslem, à travers l’encouragement et l’accompagnement des handicapés dans le cadre du crédit Angem et leur insertion professionnelle parmi le personnel. «Sur 741.000 entreprises financées par le ministère de la Solidarité nationale dans le cadre du crédit Angem, environ 11% parmi les bénéficiaires sont des handicapés et sur le nombre total du personnel du ministère à travers toutes ses directions et agences, il y a 6% de handicapés», a-t-elle souligné. Concernant les entreprises créées dans le cadre du crédit Angem, la ministre a fait savoir «que ces dernières ont pu créer un million de postes d’emplois». Interrogée par ailleurs sur le Fonds national destiné aux femmes divorcées que l’Etat a créé pour prendre en charge les enfants de ces dernières en cas de non-payement de la pension alimentaire par le mari ou l’incapacité de ce dernier pour le faire, Mounia Meslem a avoué «qu’il y a effectivement une certaine défaillance quant au fonctionnement de ce fonds créé sur ordre du président de la République, néanmoins la partie qui assume en premier la responsabilité de cette situation, est le ministère de la Justice.

En effet, explique la ministre, «certes, c’est le ministère de la Solidarité nationale qui est chargé du payement de cette pension, mais ce dernier n’est en aucun cas habilité et autorisé à le faire sans un jugement final délivré par le juge territorialement compétent au profit de la femme». La ministre, qui n’a pas caché son mécontentement quant à cette question, a indiqué qu’elle a approché Tayeb Louh, ministre de la Justice, à ce sujet, «et une commission commune a été d’ores et déjà installée, afin de remédier à la situation». Quant au nombre d’enfants et de femmes qui ont été pris en charge jusque-là par ce fonds, Meslem fera savoir «qu’ il y a 272 enfants et 138 femmes». Pour ce qui est de la gestion des crèches que beaucoup dénoncent eu égard à l’anarchie qui les caractérise, l’invitée du Forum d’Echaâb, a souligné qu’un nouveau décret sera promulgué prochainement par le Premier ministre. «La mouture de ce décret est actuellement au niveau de la Fonction publique, elle passera dans 10 jours au maximum au secrétariat général du gouvernement (SGG) pour adoption».

L’une des nouvelles dispositions que prévoit ce décret, est la gestion et la régularisation de l’activité des crèches, anarchiques, qui poussent par-ci par -là au niveau des demeures de particuliers. Répondant en outre à la question de la détermination des montants jugés exorbitants par les parents, la ministre indiquera que cette question est du ressort du ministère du Commerce. La prise en charge des handicapés inclus dans la catégorie des EMC atteignant 100% est de la responsabilité du ministère de la Santé. S’exprimant enfin sur les subventions accordées par son département au profit des associations, Mounia Meslem dira que son département a pris la décision de ne subventionner que les associations qui activent effectivement sur le terrain. Cela avant d’appeler les femmes à s’intéresser à la politique et intégrer en force les partis politiques. «C’est la tendance dans le monde», a-t-elle plaidé.