Filali Ghouini à Alger : «L’Algérie doit être construite par tous, sans exclusion»

Filali Ghouini à Alger : «L’Algérie doit être construite par tous, sans exclusion»

Le président du mouvement El Islah, Fillali Ghouini, a appelé, hier à Alger, à une forte participation aux prochaines élections législatives, évoquant la nécessité d’un «consensus national regroupant tous les courants politiques pour renforcer le front interne et déjouer les conspirations contre le pays».

Présidant un meeting à la salle omnisports de la commune de Raïs Hamidou, dans le cadre de la campagne électorale pour le scrutin du 4 mai prochain, Filali Ghouini a mis l’accent sur l’importance de ce rendez-vous qui donnera, selon lui, «un nouveau souffle à l’édification d’une Algérie forte et stable par des institutions élues dans la transparence». Les prochaines élections seront, selon lui, un «test difficile» pour l’Algérie que certaines parties veulent transformer en foyer de tension et de troubles.

«Nous devons répondre avec force par une participation massive qui constituera une réponse à tous ces conspirateurs contre notre pays et leurs idées et discours destructeurs». «Ils souhaitent un scénario désastreux à l’Algérie, comme c’est le cas en Libye, Syrie, Yémen… Nous répondons que le seul scénario possible est celui de la stabilité et de la paix», a-t-il souligné.

Le SG du mouvement El-Islah a indiqué, par la suite, que son parti œuvre, à travers un discours conscient et équilibré, à la construction d’un large front pour l’entente nationale sur les questions décisives qui réunissent les Algériens. «Ce qui réunit la classe politique est plus important que ce qui la divise», a-t-il souligné. Un consensus national réunissant tous les courants politiques, pour débattre de toutes les questions, serait, selon le président d’el Islah, «le garant de la stabilité du pays», ajoutant que «l’Algérie doit être construite par tous, sans exclusion». A ce propos, le président d’El Islah a estimé que «nul ne peut à lui seul gérer les affaires publiques et se présenter comme le seul représentant des Algériens».

«Nous voulons une institution législative légitime pour devenir un espace sain, correct de dialogue et de débat raisonnable», a-t-il souligné, ajoutant que son parti a proposé des candidats capables de concrétiser les principes de solidarité nationale, la mission de contrôle de la gestion des affaires publiques et une représentation effective du citoyen. Il a en outre salué la réconciliation nationale, estimant que la forte participation des citoyens, le 4 mai prochain, contribuera à conforter la solidarité nationale. M. Ghouini s’est félicité des «acquis réalisés grâce à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, qui a mis un terme à l’effusion de sang».

Il a indiqué également, que sa formation politique se mettait en première ligne pour «défendre l’Algérie et ses institutions et le projet civilisationnel».

Exhortant les autorités publiques à «sauver» le prochain scrutin de l’avancée des «corrompus», qui tentent, selon lui, de s’octroyer une légitimité pour continuer à «spolier» l’argent du peuple.

Ghouini a enfin appelé à asseoir un réel projet pour la relance économique, estimant que le «nouveau modèle de relance économique est jusqu’à présent ambigu».

De son côté, Mustapha Marreh, candidat tête de liste du parti à Alger, a estimé que leur mission, s’ils sont élus, «sera difficile et délicate». «Notre devoir sera de protéger les Algériens et de trouver des solutions à leurs problèmes d’ordre socioéconomique», a-t-il indiqué.