En raison de la pression des services de sécurité et des douanes: Les produits pyrotechniques se font rares

  A deux jours de la célébration du Mawled Ennabaoui Echarif, la rue à Constantine reste à l’écart de l’habituel foisonnement des vendeurs de produits pyrotechniques. Contrairement à la prolifération des étalages d’une grande variété de produits pyrotechniques durant la semaine qui précède la célébration du Mawled, aucune marchandise étalée sur les trottoirs, cette fois-ci. Aversion des gens envers les jeux pyrotechniques ou résultat d’une lutte efficace des services de sécurité et des douanes ? Selon des avis partagés par les services de sécurité et les douanes, les coups de boutoir qui ont ciblé les vendeurs de produits pyrotechniques, ainsi que les contrôles rigoureux effectués sur les routes, dans les ports et au niveau des frontières, ont permis de saisir des quantités énormes de produits pyrotechniques, d’où leur rareté sur le marché de détail local.

Il reste quand même des vendeurs en activité, mais ces derniers se font très discrets, écoulant leur marchandise presque sous le manteau. «On peut trouver tout ce qui va avec la célébration soft du Mawled, mais aucun pétard», lancent des vendeurs au niveau du marché de fruits et légumes Bettou, qui ont transformé leurs stands à l’occasion, égayés par des chandelles et des lumières colorées.

A Souika, naguère réputée place forte de la vente des produits pyrotechniques, c’est presque le désert. Déjà, Souika n’est plus ce qu’elle était depuis le relogement de nombreux ménages des lieux, et cette année, on peut constater qu’il n’y a pas trace apparente de produits pyrotechniques. « Les gens ont peur de se faire attraper et perdre leur argent avec les opérations de saisie par la police », nous dit un habitant. Le risque est très élevé, en effet, de se faire saisir la marchandise avec ce renforcement des opérations des services de sécurité. Une bonne chose, selon des parents, ceux qui ont l’habitude d’en acheter pour les enfants, qui trouvent là un argument de taille pour éviter de chercher à dénicher les coins discrets de vente des produits pyrotechniques. Pareil pour les jeunes, qui peuvent se contenter de quelques pétards au lieu de l’arsenal qu’ils se procurent généralement en pareille période. On peut toujours trouver des pétards, mais la cherté des prix dissuade plus d’un d’en acheter en nombre.