Elles ont expiré le 21 juin Banane : les licences d’importation non renouvelées

Elles ont expiré le 21 juin Banane : les licences d’importation non renouvelées

Le problème de la disponibilité de la banane risque de se poser en juillet prochain, avec acuité en août et septembre si les licences d’importation ne sont pas délivrées à temps, a laissé entendre une source sûre proche du ministère du Commerce.

En fait, l’appel d’offres lancé le 9 mars 2017 prévoyait l’importation de 90 000 tonnes de bananes pour une période de six mois au titre des licences d’importation. Mais les quotas d’importation n’ont été attribuées, le 21 mars, que pour trois mois et pour une quantité de 45 000 tonnes. La deuxième tranche devait intervenir une fois ces licences expirées. Mais plusieurs jours après cette date butoir, les contingents quantitatifs ne sont pas encore ouverts et les licences pas encore attribuées. “Ces licences ont expiré le 21 juin. Le problème ne se pose pas actuellement. Des arrivages sont prévus en juillet (quelques bateaux). Certains opérateurs détenteurs de licences ont domicilié en juin. Les quantités arriveront en juillet. Ce qui assure la disponibilité jusqu’à la fin de ce mois. Ce retard s’explique, probablement, par le fait qu’on ait attendu la clôture des opérations d’importation de bananes pour évaluer la mise en œuvre de ces licences et pour pouvoir décider de manière rationnelle”, explique la même source.

Il faut savoir qu’avec des prix stabilisés depuis des mois à 250 DA le kilogramme, contre 170 DA en 2016, la demande en banane a baissé.  C’est ce qu’on appelle le tassement de la demande par l’effet prix. On importait, bon an mal an, plus de 200 000 tonnes de bananes. Avec ces prix, les besoins vont sans doute diminuer. À quel niveau ? L’évaluation de l’utilisation des quotas permettrait de fournir une réponse. Mais aujourd’hui, la question est de savoir si les licences concernant la seconde tranche seront délivrées à temps.

Car si elles ne le sont pas début juillet, la pénurie de banane risque de s’installer à partir d’août ou septembre prochains. Or, généralement, il faut au moins un mois pour commander, importer la marchandise et la commercialiser. Durant cette période de rareté, la contrebande risque de combler le vide. On reviendrait à des prix de la banane à plus de 1 000 dinars, voire à 1 500 dinars, comme ce fut le cas fin 2016 et début 2017. Si les pouvoirs publics n’ouvrent pas les contingents quantitatifs rapidement, le scénario des aliments du bétail risque ainsi de se reproduire pour la banane.