Incroyable mais vrai, pour la première fois dans l’histoire des élections présidentielles en Algérie, le nombre de personnes qui ont retiré les formulaires de souscription de signatures individuelles a atteint un chiffre record dans un temps record.
Ils sont déjà 42, selon le dernier chiffre donné hier par Mohammed Talbi, directeur des libertés et des affaires juridiques auprès du ministère de l’Intérieur.
Mohamed Talbi qui s’exprimait dans l’émission invité de la Rédaction de la chaine III, a déclaré que jusqu’à lundi dernier à 16h, il a été enregistré quarante-deux candidats à l’élection présidentielle, qui ont retiré les formulaires de souscription de signatures individuelles. Une montée exceptionnelle dans moins de 48 heures puisque, lundi dernier, le ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaiz a déclaré que le nombre de candidats qui ont retiré les formulaires de souscription de signatures individuelles, a atteint les 27, alors qu’au début de l’opération, il était de 15.
Des questions restent posées sur toutes ses personnes qui se sont déplacées au ministère de l’Intérieur et s’il peuvent vraiment passer l’épreuve de la récolte des 60.000 signatures dans pas moins de 25 wilayas ou bien 600 signatures d’élus locaux et nationaux, sachant que le dernier délai de dépôt du dossier au Conseil constitutionnel, est fixé au 4 mars prochain. Si en 2009, à l’occasion des présidentielles, le Président Bouteflika, candidat à ce scrutin, avait donné le feu vert pour la présence des observateurs étrangers. Pour la présidentielle du 17 avril prochain, rien n’est encore tranché, sachant que cette question relève directement du chef de l’Etat, même si rien ne la prévoit dans la loi.
Mohamed Talbi, en réponse à une question relative à l’éventuelle présence en Algérie d’observateurs internationaux le 17 avril prochain (jour du scrutin), M.Talbi a indiqué que « pour l’heure actuelle, la question n’est pas encore tranchée ». » C’est une question prise d’une manière souveraine par les hautes autorités du pays, bien que la loi ne prévoit aucune présence de ces observateurs », a expliqué l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne. Il est à rappeler que 200 observateurs étrangers étaient présents au scrutin de 2009, dont, 85 représentant la Ligue arabe, 100 de l’Union africaine, 6 de l’OCI et 3 observateurs onusiens étaient présents en Algérie.
Par ailleurs, Mohamed Talbi, a assuré que » le même traitement sera réservé par l’administration responsable » du déroulement de l’élection présidentielle à l’ensemble des candidats pour garantir un scrutin » transparent « . A ce propos, il a souligné que tous ceux qui se rendront coupables d’une quelconque faille, auront à payer cher. Le représentant de l’Intérieur estime que la demande exprimée par plusieurs candidats et partis politiques pour l’installation d’une « commission indépendante » qui aura pour mission la surveillance du prochain scrutin « n’a aucun sens ».
Autre question qui a aussi son poids dans le déroulement des prochaines élections, c’est la révision des listes électorales. M.Talbi a indiqué que plus de 22 millions (22 460 604) d’électeurs sont inscrits sur les listes électorales à la date du 31 décembre 2013, avant de préciser que la révision des listes électorales commencera le 23 janvier et sera clôturée le 6 février prochain. Il a expliqué aussi, qu’il s’agit d’une opération de révision des listes électorales et non pas du fichier électoral.
M. Talbi a également souligné que la date d’établissement des procurations est fixée à 15 jours après la date de convocation du corps électoral, donc, elle débute le 30 janvier en cours et prendra fin le 13 avril 2014. Il est à rappeler que malgré la révision périodique des listes électorales, durant les précédents scrutins, des noms des morts et des personnes qui ont changé de résidence, sont toujours inscrits, ce qui installe le doute de certains partis sur des tentatives de fraudes.
La campagne électorale débutera le 23 mars et prendra fin le 13 avril
Le coup d’envoi de la campagne électorale sera donné le 23 mars 2014 et prendra fin le 13 avril, conformément aux dispositions de la loi organique portant régime électoral, a rappelé mardi à la Radio chaîne III, le directeur des libertés et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, Mohamed Talbi. « La campagne électorale débutera 25 jours avant le scrutin et s’arrêtera 3 jours fermes avant cette date. Ainsi, elle aura lieu du 23 mars au 13 avril jusqu’à minuit », a précisé M. Talbi.
Ce responsable a expliqué qu’un calendrier électoral découle de la publication du décret portant convocation du corps électoral, conformément aux dispositions de la loi électorale. « Il y a un calendrier électoral qui découle de la convocation du corps électoral et, à partir de là, commence la première étape consistant à permettre aux postulants à la candidature de procéder au retrait des formulaires », a expliqué M. Talbi, ajoutant que les postulants « ne sont candidats à la magistrature suprême qu’une fois le Conseil constitutionnel aura statué sur leurs dossiers, 10 jours après leurs dépôts ».
« Après cela, les postulants ont le choix de recueillir soit les 60 000 signatures d’électeurs ou 600 celles d’élus aux différentes assemblées et effectuer leur légalisation auprès d’un officier de l’état civil », a-t-il ajouté. M. Talbi a aussi noté que le délai est fixé jusqu’au jeudi 27 mars 2014, pour arrêter définitivement les listes d’encadrement des centres et des bureaux de vote. Il a indiqué qu’une vingtaine de textes, dont certains sont déjà publiés sur le Journal officiel, ayant trait aux modalités de préparation et déroulement du scrutin, ont été préparés pour cette échéance. « Tout est finalisé pour agencer tous les segments de la préparation de l’élection présidentielle d’avril 2014 », a-t-il souligné.
Nacera Bechar