Droits d’asile et des migrants: La PMA bientôt finalisée

Droits d’asile et des migrants: La PMA bientôt finalisée

Le travail conjoint des associations et ONG sur la Plateforme migration Algérie (PMA) sera communiqué dès ce mois de septembre, a-t-on appris de Abderrahmane Arrar, président du Réseau algérien pour la défense des droits de l’enfant (Nada). Il est utile de rappeler que la PMA a été lancée en décembre 2015 pour servir d’un espace d’échange, de réflexion et d’action en vers les migrants. Elle réunit le mouvement associatif et des ONG internationales qui sont sur le sol algérien.

« Début septembre, nous allons publier le travail de toutes les associations. Un travail qu’on va amonceler par la suite car il est temps de trouver un cadre juridique national pour les demandeurs d’asile, les réfugiés et les migrants », précise notre interlocuteur. Chaque association, précise-t-il encore, développe un travail dans son secteur de prédilection. « Nada a développé l’approche liée aux enfants et à leur scolarisation, les autres, comme Médecins du monde (MDM) s’occupe du volet sanitaire, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) de l’aspect juridique, d’autres associations de la question du relogement des familles des réfugiés, tout ceci est soutenu par le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) », indique M. Arrar.

Selon lui, des améliorations doivent avoir lieu sur de nombreux aspects liés aux droits et à la vie quotidienne des migrants au sein de la société algérienne, notamment la question de la protection juridique, la lutte contre les discriminations, la protection contre l’emploi précaire et l’exploitation ou encore la mise en place d’une loi nationale sur l’asile. Le réseau Nada, relate M. Arrar, a commencé son travail en parallèle avec le ministère de l’Education depuis 2009 : « Nous avons réclamé la scolarisation des enfants de réfugiés dans les établissements publics. Ce que nous avons obtenu. Le ministère de l’Education a autorisé de scolariser tous les enfants des réfugiés et ceux des demandeurs d’asile », indique le président de Nada.

Il a fait savoir dans ce sens « avoir demandé un accompagnement en matière de transport et de fourniture scolaire aux enfants de migrants car leurs parents n’ont pas suffisamment de ressources pour subvenir à leurs besoins ».

Le président du réseau Nada n’omet pas de remettre en cause « le discours raciste de quelques commis envers les Subsahariens notamment ». A ses yeux, « il ne faut jamais

rentrer dans la discrimination, mais plutôt œuvrer à être porteur de valeurs de l’Union africaine, dont l’Algérie est un membre fondateur », soutient-il.