Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a tiré la sonnette d’alarme dans une lettre adressée, le 7 septembre dernier, aux membres du gouvernement, walis et chefs de différentes entreprises.
En effet, le Premier ministre a sommé les destinataires de cette lettre à favoriser les produits et les services nationaux dans l’attribution des marchés.
« Si cette insistance sur le recours à la production nationale s’expliquait, dans le passé, par une volonté de développer l’appareil de production de marchandises et de services, il est aujourd’hui question de la préservation de la souveraineté économique et financière du pays », lit-on dans la lettre d’Ouyahia.
Le Premier ministre révèle, dans la même lettre, le chiffre inquiétant de 70 milliards de dollars déboursés depuis 2014 dans les importations de marchandises et de services. Cette situation, conjuguée à la dégringolade des cours pétroliers, s’est soldée sur un creusement du déficit commercial, accompagné d’une baisse vertigineuse des réserves de change de l’Algérie qui, après avoir atteint environ 200 milliards de dollars durant le premier semestre 2014, ont chuté à moins de 100 milliards au mois dernier.
Ahmed Ouyahia charge ainsi l’ensemble des ministres du gouvernement à veiller à l’application de ces dispositions, pour tout appel d’offre formulé par l’administration centrale ou par toute autre société administrative ou agence mise sous leur tutelle.
Les walis et les chefs d’entreprises publiques sont également chargés, chacun à son niveau, à appliquer les disposition de l’article 83, favorisant la production nationale.
En outre, Ouyahia a chargé le ministre des Finances à veiller à l’application, par les différentes commissions de marchés publiques, à poursuivre l’application de ces dispositions.
Par ailleurs, une autre lettre a été adressée au Secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Said, ainsi qu’aux présidents des organisations patronales, les incitant à favoriser, eux aussi, la production nationale.
