Djamaâ el Djazaïr: un défi relevé par CSCEC

Djamaâ el Djazaïr: un défi relevé par CSCEC

La mosquée Djamaâ el Djazaïr, la troisième plus grande mosquée de l’histoire, est un grand défi auquel l’Algérie avec son partenaire chinois ont pris la décision de réaliser ce chef d’œuvre qui domine la baie d’Alger.

Cet édifice qui comprend un minaret 265 mètres est devancé jusqu’à présent par la mosquée de Masjid al-Haram à La Mecque et du Masjid al-Nabawi à Médine.

La réalisation de ce plus grand lieu de culte en Algérie, est confiée à l’entreprise chinoise China State Construction Engineering (CSCEC). Une entreprise qui a fait ses preuves dans plusieurs autres projets de BTPH. Les premières opérations de coulage des fondations en béton ont commencé le 16 août 2012, après une cérémonie de lancement des travaux. Avec la fin de la réalisation, la partie algérienne prendra en charge la partie de la maintenance, de la restauration, de l’hygiène, du gardiennage et de l’équipement de Djamaâ el Djazaïr, ainsi que de toutes autres charges afférentes.

La mosquée a une capacité d’accueil de 120 000 fidèles, et elle est composée de plusieurs bâtiments indépendants, disposés sur un terrain d’environ 20 hectares avec une surface brute de plus de 400 000 m2, à Mohammadia, à l’est de la capitale, en face de la baie d’Alger. La mosquée Djamaâ el Djazaïr est dotée également d’une salle de conférences, d’un musée d’art et d’histoire islamiques, d’un centre de recherches sur l’histoire de l’Algérie, de locaux commerciaux, d’un restaurant, de bibliothèques et d’un parking de 6 000 places.

Cette mosquée compte une salle de prière d’une superficie de 20 000 m2, la nef centrale de cette salle de prière est entourée de colonnades. Dans la partie est de la salle des prières se trouve le mihrab, réalisé en marbre blanc, en zellige et plâtre, qui est utilisé par l’imam pour diriger les cinq prières de la journée. Dans cette partie on trouve le minbar, une haute chaire utilisée comme prêchoir.

L’agencement architectonique de cette salle repose sur 618 colonnes octogonales blanches. Ces 618 piliers octogonaux en béton, dont les 32 plus grands sont divisés en 3 parties, présentent une hauteur totale de 34 m pour un diamètre de 1,62 m. Ces colonnes sont façonnées à l’aide de béton blanc centrifugé hautes performances fabriqué par un malaxeur spécifique.

Les concepteurs de Djamaâ el Djazaïr ont attribué une importance toute particulière aux colonnes qui n’ont en effet pas unique vocation à servir de pilier à l’édifice, mais sont également des éléments d’architecture ornementale.

L’esthétisme et l’implantation réfléchie des piliers a permis aux architectes de donner à la mosquée, malgré ses dimensions gigantesques, une allure aérée et inondée de lumière. Étant donné que ces piliers d’une extrême blancheur donnent le cachet architectural à l’édifice, leurs arêtes sont bien saillantes et leurs surfaces ont été réalisées à la perfection.

La finalisation de ce grand projet dans les délais, et l’objectif qu’ils ont fixé les deux parties algérienne et chinois. A ce propos, le gouvernement chinois accorde un grand intérêt au projet de à ce projet, dans ce sens, l’agence de presse chinoise, qui s’appelle CHANGJIANGRIBAO a envoyé deux journalistes (JU DI et JIANG ZHE) en Algérie. JU DI et JIANG ZHE ont passé une semaine sur chantier, ce qui leurs a permis d’avoir des entretiens avec le directeur général d’ANARGEMA (Maître d’Ouvrage), le directeur du projet, les ingénieurs et même les ouvriers. Avec ce reportage profond de ce projet en Chine, le feedback a été vite ressenti, puisque les grands médias ont reproduit l’un après l’autre les détails de reportage.

De leurs côté, les autorités algériennes, veille au bon déroulement de projet dans lequel les gros œuvre ont atteint un taux d’avancent de 90%. A cette occasion, l’ex-ministre de l’habitat, Abdelmadjid Tebboune a indiqué que la fin de la construction du minaret est un « instant historique avec le parachèvement du minaret de la troisième plus grande mosquée au monde après celles des deux Lieux Saints de l’Islam. C’est une fierté pour l’Algérie et pour la Chine, notre partenaire stratégique ».

M. Tebboune a ajouté que «les travaux de la mosquée avancent à un bon rythme ». D’ailleurs c’est le cas, puisque la réception finale du projet est attendue pour la fin de l’année prochaine, ce qui permettra à la localité de Mohammadia de posséder un édifice de taille, qui restera dans l’histoire de la baie d’Alger mais aussi pour tout le pays et les pays musulmans.