Idir sur la cause berbère: “Je suis un peu comme Camus qui disait préférer sa mère”

Idir sur la cause berbère: “Je suis un peu comme Camus qui disait préférer sa mère”

Le chantre de la culture amazighe (berbère), Idir, de son vrai nom Hamid Cheriet, est revenu aujourd’hui sur sa façon de militer, différente de celle de “Matoub Lounès, Lounis Aït Menguellet ou Ferhat Mehenni”.

En effet, dans un entretien accordé au quotidien français “Le Point, Idir se dit être un peu “comme Camus qui disait préférer sa mère”.

“Il est vrai que je préfère élever la voix sans hausser le ton. Il est vrai aussi que j’ai toujours été un mauvais général de brigade car ce n’est pas mon truc. Mon truc, c’est la recherche permanente de l’amour de ma langue, de ma terre, de mon pays”, a-t-il confié.

“Essayer de voir en l’autre mon frère aussi, même si c’est très difficile. Mais même si c’est sans illusion, il faut que ce soit sans réserve à chaque fois, car au bout, il y aura la lumière. Qu’on tente de donner un titre de rebelle ou de héros à X ou Y, cela ne m’intéresse pas”, argue l’auteur du tube planétaire “A Vava Inouva”.

“Moi, je suis plus proche de ce que j’ai appris de ma mère, de ma grand-mère. Un peu comme Camus qui disait préférer sa mère. Je suis amazigh oui, je n’ai à y mettre ni de l’orgueil ni de l’agressivité. Je ne trouve pas ma place dans ces tendances”, a-t-il soutenu.

Par ailleurs, Idir a tiré à boulets rouges sur le “pouvoir”. “ce qui m’exaspère est cet entêtement à refuser, par le pouvoir en place, que le peuple algérien est Un dans sa diversité. D’autant que ce pouvoir n’a plus la légitimité de 1962. En revanche, ils se sont construit une légalité sur laquelle ils posent les fondements d’une société un peu bizarre et qui avance peu”, a-t-il déclaré.