Des travailleurs du quotidien Liberté en grève illimitée

Des travailleurs du quotidien Liberté en grève illimitée

Des journalistes de Liberté Algérie sont en grève illimitée. Dans un communiqué diffusé ce dimanche 16 avril 2017, la Section syndicale du quotidien a accusé le Directeur de publication de « licenciement abusif ». La direction, qui qualifie cette décision de « sauvage, impromptue et illégale », accuse quant à elle les syndicalistes « d’entrave au fonctionnement de l’entreprise ».

Le quotidien Liberté ne paraîtra pas ce lundi 17 avril 2017. Les membres de la Section syndicale de ce journal ont annoncé hier une grève illimitée suite à une décision de « licenciement abusif » de plusieurs de ses membres. Dans un avis de grève, ils ont accusé le directeur de publication de ce quotidien de « violer des lois de la République » en « licenciant un délégué syndical en raison de ses activités syndicales ».

A en croire la même source, ce responsable a également tenté d’intimider des travailleurs. Il a fait intervenir la police au sein du quotidien, « sans mandat de perquisition, pour semer la peur et la zizanie ».

Les membres de la section syndicale ont décidé d’entamer une grève illimitée « jusqu’à l’annulation des décisions de licenciement et la satisfaction de leurs revendications légitimes », appelant tous les travailleurs à se solidariser avec ce mouvement.

La direction de ce journal, qualifiant cette grève de « sauvage, impromptue et illégale », a accusé à son tour les adhérents grévistes d’entrave au fonctionnement de l’entreprise.

Selon les responsables de Liberté, des membres de cette section syndicale « ont occupé le 10 avril dernier les locaux de la PAO, empêchant la confection technique du journal ». Les syndicalistes, auxquels ont été notifiés des décisions de licenciement, ont alors récidivé, poursuit-on.

Depuis plusieurs semaines, la section syndicale pointe du doigt la « gestion chaotique » de Liberté. Ses adhérents ont ainsi appelé le 04 avril à une assemblée générale pour dresser un bilan de la situation « catastrophique », dénonçant dans le même document un « harcèlement administratif » mené par les responsables.

Quelques jours plus tard, les adhérents au syndicat du quotidien ont annoncé que la direction a refusé, sans expliquer ses motifs, la tenue de cette assemblée générale à la date fixée, suggérant de la retarder à jeudi 13 avril 2017, « jour de repos hebdomadaire de 90% des travailleurs », font remarquer les syndicalistes. Ces derniers accusaient ainsi l’administration de vouloir réduire au minimum le nombre de participants à cette AG.

Dans son communiqué, la direction a affirmé qu’elle imputerait « l’entière responsabilité des préjudices qui découleraient de ce dépassement flagrant aux membres du bureau syndical ».