Un premier groupe de plus de 200 accompagnateurs des pèlerins algériens s’est envolé, hier, en direction de La Mecque. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, présent lors du départ, leur a donné les dernières instructions pour assurer aux hadjis un séjour confortable et surtout « digne ».
« L’Etat a consacré une enveloppe conséquente afin que le pèlerinage se passe dans les meilleures conditions. Des efforts ont été également faits par l’Etat pour que le prix du billet d’avion soit le même que celui de l’année dernière », a indiqué le ministre. Il a souligné que les encadreurs des pèlerins algériens ont bénéficié d’une formation et ont tous souscrit au cahier des charges qui définit leur mission. « Le pèlerin doit être informé du soutien de l’Etat et par conséquent, réclamer ses droits s’il en ressent le besoin », précise-t-il. Le directeur général de l’Office du hadj et de la omra (ONHO), Cheikh Barbara, a sommé les encadreurs de veiller à ce que les accords avec les partenaires saoudiens soient bien appliqués sur le terrain, en souhaitant que les incidents survenus lors des hadjs précédents ne se reproduisent plus. « Les représentants doivent travailler en étroite collaboration avec nos centres des affaires religieuses des pèlerins algériens à Médine, La Mecque et Djedda et avec le coordinateur de la mission. Les 800 représentants désignés doivent aussi gérer les susceptibilités des pèlerins et encadrer les accompagnateurs débutants », rappelle-t-il. En somme, le rôle de ces représentants est d’accompagner, sensibiliser et orienter les pèlerins tout au long de leur séjour. Mohamed Aïssa a rappelé que la relation avec les partenaires saoudiens est purement commerciale, où le gain prédomine. « Un moment d’inattention de la part de nos représentants peut faire du tort à nos pèlerins. Il ne faut pas laisser ces derniers à la merci de certains commerçants peu scrupuleux, dans leurs achats, hébergement et transport. Des équipes médicales et des agents de la Protection civile sont appelés à assister les pèlerins. Ce qui est consacré aux Algériens doit leur revenir sans interférence », exige le ministre. Des imams seront aussi du voyage, toujours selon le ministre, pour protéger les pèlerins de certains courants et idées extrémistes. Tout en notant ces dernières instructions, certains de ces représentants ont qualifié leur mission de « très difficile ». « Il faut affronter des conditions climatiques rudes et être aux petits soins avec les pèlerins durant tout un mois. Une mission difficile car les lieux d’hébergement sont de plus en plus éloignés des Lieux Saints, les moyens de transport sont vieux et des retards sont enregistrés. C’est souvent à cause des ces retards que les pèlerins, las d’attendre, se perdent », confient-t-ils. Ils affirment aussi que les prestations de service imposées par les partenaires saoudiens sont limitées, surtout à Mina où les espaces de campement pour les pèlerins algériens sont loin d’être suffisants. « Des pèlerins sont obligés de dormir à la belle étoile et souvent le ventre creux. La restauration est un grand problème à Mina. Il y a des améliorations dans la qualité du campement mais pas dans la restauration », constatent-ils.
Farida Belkhiri
45 agences de voyages sélectionnées pour le hadj
46 agences de voyages sur 210 postulantes ont été sélectionnées pour le hadj 2014 pour l’organisation du séjour et l’encadrement des pèlerins. Une commission est chargée d’évaluer leurs prestations et jugera de leurs qualifications. Les agences défaillantes seront écartées d’office, selon le DG de l’Office national du hadj et de la omra.
F. B.