Décès de Mohamed Abdelaziz: Un non-évènement pour la presse marocaine

Décès de Mohamed Abdelaziz: Un non-évènement pour la presse marocaine

Les canards qui ont «osé» évoquer ce décès se sont contentés d’une bribe d’information qui n’a pas échappé à la manipulation.

Le cynisme jusqu’à la mort! La presse marocaine qui refuse de reconnaître le Sahara occidental comme territoire occupé, a presque éludé la mort de son président Mohamed Abdelaziz. La majorité des médias marocains, qu’ils soient francophones ou arabophones, ont «zappé» ce triste évènement. Pas un mot, pas une information concernant le président du pays que leur royaume colonise.

Les canards qui ont «osé» évoquer ce décès se sont contentés d’une bribe d’information. Comme le journal Le Matin qui s’est contenté d’une petite phrase, mais qui n’a pas échappé à la manipulation:

«Le chef du ‘Polisario » Mohamed Abdelaziz est décédé mardi des suites d’une longue maladie, rapporte l’agence de presse algérienne (APS)»., écrit-il en jouant sur l’ambiguïté en faisant croire que c’est l’APS qui a annoncé ce décès, et ce afin de sous-entendre que c’est l’Algérie qui «manipule» le peuple sahraoui. Or, c’est l’agence officielle sahraouie qui a fait part de la triste nouvelle. Le journal Ahdath va plus loin dans sa dépravation en brossant un sombre portrait du défunt. Le «journaliste» s’interroge par la suite sur la succession avant de donner ses propres réponses en soutenant qu’elle sera décidée par Alger. Toujours, dans le même délire, il estime que ce décès ne changera rien tant que «Mohamed Abdelaziz ne faisait que suivre les instructions du pouvoir algérien et que son successeur n’en fera qu’autant». Cette «plume» qui ne voit aucunement le peuple sahraoui comme un peuple opprimé et colonisé ne se gêne pas pour lancer de graves accusations contre notre pays.

Dans son imagination des plus débordantes, c’est Alger qui crée la tension au Sahara occidental. Et il estime qu’elle «profitera de ce décès pour une nouvelle offensive et déstabiliser la région». Quel génie! Seul le journal d’opposition telquel.ma a été plus ou moins objectif en donnant l’information dans un petit papier. Il a toutefois conclu en le qualifiant de «Président» (entre guillemets) de l’autoproclamée RASD». Ce tragique événement aura donc encore une fois montré la perversion d’une presse marocaine à la solde du Makhzen…