Décès de cheikh Mohamed Charef (103 ans) : L’Algérie perd un autre monument de piété et de modestie

Décès de cheikh Mohamed Charef (103 ans) : L’Algérie perd un autre monument de piété et de modestie

Après la disparition de l’éminent savant cheikh Abderrahmane El Djilali, une autre personnalité religieuse de premier plan, cheikh Mohamed Charef, s’est éteinte jeudi dernier à l’âge de 103 ans, rapporte le quotidien national Echourouk dans son édition d’hier.

Né en 1908 dans une famille de moudjahidine appelée El Houamed, près de Khemis Miliana (Aïn Defla), Mohamed Charef a appris le Coran à l’âge de 10 ans, avant de se rendre à Alger pour poursuivre ses études auprès des imams et savants religieux de l’époque.

Dans ce contexte, le jeune étudiant a su tirer profit de la création de l’Association des savants musulmans algériens en 1931, au club « Ettaraki » d’Alger, pour consolider ses connaissances dans les sciences religieuses auprès de ses prestigieux membres, les cheikhs Abdelhamid Benbadis, Bachir El Ibrahimi et Tayeb El Okbi, notamment, lui permettant d’accéder au rang d’imam, sans pour autant exercer cette fonction, à cause de son refus de la conscription, décidée par l’occupant.

Cheikh Charef est alors arrêté et emprisonné de 1939 à 1945, période au cours de laquelle il s’est voué corps et âme à la méditation et à l’enseignement de l’islam aux détenus.

A sa libération, il travaille comme muezzin à la Grande Mosquée d’Alger et ce jusqu’à l’indépendance, où le ministère des Affaires religieuses et du Wakf lui a confié la charge d’imam enseignant au niveau des grandes mosquées d’Alger. Monument de piété et de modestie, cheikh Mohamed Charef est décédé chez lui jeudi dernier, à l’âge de 103 ans.

Rahimahou Allah.