Création de microentreprises : Un vrai parcours du combattant

Création de microentreprises : Un vrai parcours du combattant

Le gouvernement va poursuivre sa politique de soutien aux projets d’investissement au profit des jeunes entrepreneurs, et ce, à travers différents mécanismes de soutien.

Des dizaines d’étudiants et d’étudiantes en fin de cycle ont participé hier à la 1ère Conférence nationale sur la microentreprise qui se tient au Centre international des conférences(CIC-Alger) du 18 au 19 décembre courant. C’était prévisible, compte tenu du fait qu’ils ou elles sont à la veille d’intégrer la vie professionnelle par la création, pour la plupart, d’une microentreprise car le marché du travail n’étant pas beaucoup demandeur de leurs spécialités. En fait ils étaient beaucoup plus curieux de se faire une idée sur le degré d’efficacité des organismes en charge des questions liées à la microentreprise dans les phases cruciales, c’est-à-dire de la création jusqu’à la mise sur les rails. Mais c’est surtout ceux dont les diplômes sont méconnus au sein des entreprises du secteur industriel et qui n’ont d’autre alternative que de créer une microentreprise, qui ont été les plus nombreux à prendre la parole lors des débats qui ont suivi les interventions des responsables institutionnels comme l’Angem, l’Ansej et la Cnac, partie prenante du dispositif de soutien à la création de microentreprises.

C’est le cas par exemple de ces deux étudiants de l’Institut de génie mécanique de l’université de Bab Ezzouar avec pour spécialité l’analyse vibratoire des matériaux entrant dans la compositions des éléments d’un moteur. Ils ont fait savoir que leur spécialité qui use de technologie de pointe, étant méconnue au sein des entreprises fait appel à un prestataire de service dans ce domaine. «Nous avons un projet de créer une microentreprise qui peut assurer aux entreprises de procéder à des analyses vibratoires des composants de leur produit», a annoncé l’intéressé. Et de faire savoir dans la foulée que l’université de Bab Ezzouar a décidé de ne plus assurer cette spécialité au sein de l’Institut de génie mécanique. Une décision qui paraît tout à fait logique dans le sens où cette spécialité ne figure pas dans la liste des besoins du secteur économique du pays. «Nous serons donc la dernière promotion dans cette spécialité», a déploré un des étudiants. Notons que cette conférence appelée «Mouqawwil» réunit pratiquement tous les concernés par la création d’entrepresies et de microentrepises. Ce sont les jeunes microentrepreneurs, les étudiants et les stagiaires des centres de formation en fin de cycle, les chefs d’entreprise seniors, des économistes et enfin, des professeurs d’université et des responsables d’institut de formation.

Concernant les thèmes abordés lors de cette conférence ils ont porté sur le projet, la création d’entreprises, le management et l’économie numérique. Notons que le ministre du Travail, de lEmploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali. a indiqué lors de son discours d’ouverture des travaux que plus d’un demi-million de jeunes Algériens ont créé des microentreprises qui ont permis la création de plus de 1,2 million d’emplois depuis une vingtaine d’années. A propos des microentreprises et des emplois, le ministre a expliqué qu’ils ont pu être créés grâce aux dispositifs d’aide à l’emploi mis en place par les autorités publiques. Cependant, a-t-il poursuivi, «nous ne sommes pas de ceux qui tombent dans le piège de l’autosatisfaction (…). Nous sommes totalement conscients que ces dispositifs nécessitent un développement et une amélioration continue en vue de renforcer les points forts et corriger les points faibles». «C’est pourquoi le gouvernement va poursuivre sa politique de soutien aux projets d’investissement au profit des jeunes entrepreneurs, et ce, à travers différents mécanismes de soutien», a-t-il avancé.

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