Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, en compagnie de la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Iman Houda Feraoun, ainsi que de celui de la Culture, Azzedine Mihoubi, devaient donner hier soir le coup d’envoi des soirées « Lumières d’Alger ».
Organisé par l’agence publicitaire K&A communication, en partenariat avec l’APC d’Alger-Centre, l’événement, qui se déroule à l’esplanade de la Grande-Poste, s’inscrit dans le cadre des festivités de « 2015, Année internationale de la lumière et des technologies fondées sur la lumière ». Le choix de faire de cette année une opportunité pour « sensibiliser les citoyens du monde entier sur l’importance dans leur vie quotidienne de la lumière et des technologies qui y sont associées, telles que l’optique », a été fait lors de l’Assemblée générale des Nations unies, le 20 décembre 2013.
« Cette année internationale, indique-t-on, est le fruit de l’initiative d’un grand consortium d’organismes scientifiques en partenariat avec l’Unesco. Ce consortium regroupe de nombreux acteurs, y compris la communauté scientifique, le monde de l’enseignement, les plateformes technologiques, les organisations à but non lucratif et des partenaires du secteur privé. »
A Alger, la manifestation se poursuivra jusqu’au 5 juillet pour les mêmes motifs et les mêmes raisons. Elle « relie le patrimoine culturel d’Alger à la création contemporaine à travers l’innovation et les arts visuels », a déclaré, pour sa part, Sabr El Jamil Abada, producteur à K&A communication. Ce responsable s’exprimait en marge d’une conférence de presse animée avant-hier au centre culturel Larbi-Ben-M’hidi d’Alger pour présenter l’évènement.De son côté, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique auprès du ministère de l’Enseignement supérieur, Abdelhafid Aourag, a salué cette initiative. Ce dernier a déclaré que « la science a plus d’impact lorsqu’elle s’invite dans la rue, au lieu de rester
confinée dans les laboratoires et les locaux universitaires ». Selon lui, dans la rue, « nous pouvons toucher des citoyens de tous âges, de différentes catégories sociales et de différents niveaux d’instruction.
A l’étranger, nous pouvons trouver des gens ayant obtenu le prix Nobel déguisés en clown pour enseigner quelques rudiments des sciences aux enfants », a-t-il ajouté.
Spectacles nocturnes et technologies
Concernant le représentant de l’opérateur de téléphonie mobile, Djezzy, sponsor de l’événement, Salim Tamani explique que Djezzy participe aux soirées « Lumières d’Alger » dans le but « d’illuminer les soirées ramadanesques algéroises » et de contribuer à un évènement ludique et scientifique d’intérêt général. A cet effet, il invite les gens à venir assister en masse à ces soirées dont les projections commenceront à partir de 22h jusqu’à 01h du matin « pour que tout le public algérois puisse en profiter », dit M. Abada, qui envisage de « mettre Alger au diapason des villes européennes ».
En effet, sur une esplanade pouvant accueillir jusqu’à 10 000 personnes, « le public algérois assistera à une série de projections en Mapping 3D sur le thème de la lumière », renchérit M. Abada.L’événement sera riche en manifestations, rencontres et expositions qui tourneront autour du thème de la lumière et de sa place dans la quotidienneté. « Plusieurs événements scientifiques liés au domaine de l’optique seront commémorés cette année, à l’instar de l’anniversaire du millénaire des grandes découvertes des scientifiques arabes du Xe siècle, l’anniversaire de la découverte du laser en 1960, ou encore celle de l’utilisation des fibres optiques en télécommunications en 1965 », a souligné M. Abada.
A noter que l’Année internationale de la lumière 2015 coïncide avec les anniversaires d’une série d’événements importants dans l’histoire des sciences de la lumière, notamment les travaux sur l’optique d’Ibn Al Haytham en 1015, la théorie ondulatoire de la lumière avancée par Fresnel en 1815, la théorie électromagnétique de la propagation de la lumière avancée par Maxwell en 1865, les théories d’Einstein sur l’effet photoélectrique en 1905 et sur les liens entre lumière et cosmologie mis en évidence par la relativité générale en 1915, et la découverte du fond diffus cosmologique par Penzias et Wilson de même que les travaux de Charles Kao sur la transmission de la lumière dans les fibres pour la communication optique en 1965.
