Plus de 700 cadres algériens ont été formés depuis 1999 dans le cadre de la coopération algéro-coréenne, a indiqué mercredi le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, Mohamed Benmeradi.
Cette formation, qui a touché 240 cadres supérieurs relevant des différents secteurs, a été assurée à travers 12 rounds par l’Agence coréenne de formation (KOIKA) à raison d’un cycle par an et selon les besoins exprimés par la partie algérienne, a précisé M. Benmeradi dans une intervention à l’ouverture d’un colloque sur le partenariat stratégique entre l’Algérie et la Corée.
Par ailleurs, l’accord de partenariat stratégique conclu entre les deux pays en 2006 s’est traduit par la signature de plusieurs accords de coopération notamment dans les secteurs de l’agriculture et l’agroalimentaire, la pêche, les PME et les TIC (technologies de l’information et de la communication).
Ces accords étaient signés à l’occasion des huit rencontres de la Task-force créée il y a cinq ans dans le cadre du partenariat stratégique bilatéral et qui regroupe des opérateurs économiques publics et privés algériens et coréens, explique M. Benmeradi.
De même, la Task-force qui est un groupe de travail mixte, présidé conjointement par M. Benmeradi et le vice ministre coréen de l’Economie et de la Connaissance, a pris en charge la préparation de l’accord intergouvernemental portant sur la création et la gestion d’un Centre africain des technologies de l’information et des technologies avancées, indique le ministre. M. Benmeradi a, d’autre part, émis le souhait de voir concrétiser la proposition formulée par la partie algérienne en vue de mettre en place un institut national de recherche et de développement industriel en bénéficiant de l’expertise coréenne en la matière.
Selon les données avancées par le ministre, les échanges commerciaux bilatéraux sont passés de 10 millions de dollars en 1990, lors de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays à près de 2,5 milliards de dollars en 2010, dont 1,2 milliard d’exportations algériennes, constituées essentiellement de pétrole, et 1,2 milliard d’importations.
De son côté, le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Reda Hamiani, a plaidé pour une réorientation des relations de coopération économiques algéro-coréennes, jusqu’à présent limitées aux gros contrats, afin de faire bénéficier les PME algériennes de l’expérience coréenne dans le domaine.
Rappelant que la Corée avait, tout comme l’Algérie, commencé son plan de développement durant les années 1960, M. Hamiani a, toutefois, souligné en marge de la rencontre qu’elle avait choisi d’axer son économie sur les exportations.
« Le résultat c’est que ce pays exporte actuellement pour 800 milliards de dollars à travers le monde grâce à son réseau d’entreprises et de PME privées’’, note le patron du FCE, estimant que la Corée « peut constituer un modèle de référence en la matière pour une économie algérienne en quête de diversification ». S’agissant des axes de développement ciblés par la partie algérienne pour l’exercice 2012, M. Hamiani qui fait partie de la Task-force bilatérale a mis l’accent notamment sur les énergies renouvelables, la construction navale et les TIC.
Le colloque sur le partenariat stratégique entre l’Algérie et la Corée qui a ouvert ses travaux dans la matinée se poursuivra jeudi par la présentation de communications sur les perspectives de développement de la coopération économiques entre les deux pays.