Construction de centres de formation pour les clubs pros: La FAF à la rescousse des pouvoirs publics ?

Construction de centres de formation pour les clubs pros:  La FAF à la rescousse des pouvoirs publics ?

Le 16 décembre 2013, l’ex-ministre des Sports, Mohamed Tahmi, a procédé, à Alger, au “lancement officiel” du projet de réalisation de 35 centres de formation au profit des clubs de football professionnels en Algérie. Près de quatre ans après, le projet est toujours au stade des intentions. Pas un seul camp de formation n’est sorti de terre. Pourquoi ? Le conseil interministériel de 2010 avait prévu que l’État prenne en charge 80% du coût global de réalisation des centres de formation.

Cette formule a causé un retard dans le lancement des travaux, la majorité des clubs n’étant pas en mesure de financer les 20% restants. C’est pour cette raison que lors d’une nouvelle réunion qui a eu lieu il y a plus de quatre ans, le MJS a alors décidé finalement de prendre totalement en charge la réalisation des centres en question, mais ce n’est pas pour autant que la question est réglée.

Au-delà du problème du foncier qui s’est constamment posé, la crise financière, qui secoue le pays depuis quelques années consécutivement à la chute des prix du pétrole, a poussé les pouvoirs publics à geler certains chantiers à l’image, justement, de ces centres de formation, pourtant indispensables pour l’avenir du football algérien.

Le nouveau président de la FAF, Kheireddine Zetchi, a évoqué déjà son ambition de construire, sur fonds propres de la fédération, quatre centres régionaux, afin de montrer la voie aux clubs.

Cependant, la santé financière de la FAF aidant, Zetchi serait tenté, à en croire une source digne de foi, de dégager une enveloppe pour, justement, aider les clubs à construire ces centres. “La FAF possède plus de 730 milliards de centimes dans les comptes et des sources de financement importantes à travers les contrats de sponsoring. Pourquoi donc ne pas entamer la réflexion autour d’une éventuelle aide conséquente de la FAF pour la réalisation de ces infrastructures, sachant que de toutes les façons, l’État ne peut pas le faire en ces temps d’austérité”, nous confiera notre source. Et d’ajouter : “Avec un coût de réalisation déjà évalué entre 260 et 300 millions de dinars pour la construction d’un centre de formation, je pense que la FAF peut rendre possible le projet décidé, il y a de cela maintenant plus de dix ans, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.”