Les habitants du bidonville dit «terrain Fellahi» ont procédé, jeudi dernier, à la fermeture de l’axe routier menant vers Djebel El Ouahch au niveau du rond-point, isolant de la sorte la partie nord-est de la ville de Constantine.
Des objets hétéroclites ont été utilisés pour couper la route à la circulation, notamment des pneus enflammés, des pierres et autres troncs et branches d’arbres.
Les manifestants veulent par cette action de protestation réclamer leur relogement dans les plus brefs délais. Les représentants de 400 familles pour lesquelles des pré-affectations ont été remises entendent ainsi mettre la pression sur les autorités locales pour accélérer leur recasement.
Un dispositif de sécurité a été déployé sur les lieux pour parer à toute éventualité, même si la manifestation n’a pas connu de dérapage violent qui aurait mérité l’intervention des policiers.
Néanmoins, cette action a causé des désagréments à de nombreux citoyens obligés de faire des escales pour arriver chez eux. Ceux qui étaient à bord des transports en commun étaient invités à descendre au niveau du rond- point pour reprendre un autre bus après les barricades.
Plus tard dans la journée, une intervention des policiers a permis l’arrestation d’environ dix personnes, probablement à cause de la tension de la manifestation qui a failli prendre une tournure violente.
Hier, un retour au calme a été enregistré et rien n’a été signalé. Il y a lieu de relever que les responsables locaux ont brillé par leur absence.
Nasser Benlecheheb
