Par A. Mallem,
«Premièrement, nous avons passé un Ramadan clément, un Ramadan léger que nous n’avons pas senti vraiment passer à cause de la fraîcheur des températures journalières, et aussi à cause de la disponibilité des produits de première nécessité car, mis à part le début et la fin du mois de carême où les prix de certains produits comme le poulet, avaient flambé, nul ne s’est plaint du jeûne qui s’est déroulé dans une clémence générale ». Tout le monde dit avoir remarqué une nette amélioration par rapport aux années passées.
Ce qui n’est, apparemment, pas le cas durant les deux jours des fêtes de l’Aid El-Fitr où la population a connu des hauts et des bas, notamment en matière de transport, dans le domaine de la permanence des commerces où des insuffisances ont été enregistrées dans la couverture de certains quartiers et aussi parce qu’au deuxième jour de l’Aïd, la majorité des magasins d’alimentation générale et les commerces des fruits et légumes sont restés fermés. Pour les premiers, disent nos interlocuteurs, la carence ne se justifie pas, il n’en est pas de même pour les seconds qui, durant la journée du jeudi, ont parcouru les marchés de gros de Constantine et de Chelghoum-Laid pour s’approvisionner mais ils sont revenus bredouille. Sur place, les gestionnaires des souks’ qui chômaient, leur ont expliqué que c’est la faute aux fellahs qui n’ont pas approvisionné le marché en produits. Les étals des marchands de fruits et légumes étaient, donc, restés vides durant ces trois journées. D’autre part, si les citoyens de Hamma-Bouziane, Didouche Mourad, El-Khroub, que nous avons contactés, hier, nous ont affirmé que « tout a bien marché », durant les fêtes, ceux habitant la nouvelle ville Ali Mendjeli ont signalé avoir souffert d’une carence due au faible nombre de pharmacies qui ont assuré la permanence. « Il n’y avait pas plus de 3 pharmacies qui ont assuré la permanence pour une population qui approche les 450.000 habitants », a-t-on indiqué.
Concernant les boulangeries, le problème de la disponibilité du pain ne s’est pas posée, dans les mêmes termes que durant le Ramadan de l’année dernière. « Il y a des raisons à cela, nous a expliqué M. Bouguerne Abdelaziz, président du bureau de wilaya de la Fédération des boulangers. Premièrement, a-t-il expliqué, d’après ce que nous avons pu constater, la permanence a été assurée à 95 %. Ensuite, la boulangerie industrielle d’El-Haria a réquisitionné 3 grands camions aménagés pour la vente de pain, à Constantine-centre, dans le quartier de Bab El-Kantara et à Ali Mendjeli. Enfin, les ménagères ont pris leurs précautions, la veille, pour stocker le pain dans leurs congélateurs ou préférant s’en passer en faisant du couscous ou de la chekhchoukha’ comme plats du jour durant les fêtes de l’Aid ». Sur un autre plan, il reste, quand même, que des quartiers entiers ont souffert de la pénurie de lait en sachet car la dernière livraison, faite la veille, jeudi, avait été raflée, en l’espace d’une heure seulement par ceux qui voulaient prendre leurs précautions. Ce qui a créé évidemment, la pénurie. Enfin, pour le transport urbain, les citoyens de Constantine et de Ali Mendjeli qui se sont beaucoup déplacés pour effectuer les traditionnelles visites familiales pouréchanger les vœux de l’Aid, ont subi la pénurie de transport, durant les 2 jours de l’Aïd, ainsi que des embouteillages monstres au 2ème jour, sur les grands axes qui traversent des cimetières, à l’instar de celui de Zouaghi, situé sur la grande voie de communication routière, reliant Constantine à la nouvelle ville Ali Mendjeli.
Reste à dire, tout de même que, dans l’ensemble, les fêtes de l’Aïd El-fitr 2018 se sont déroulées dans une bonne ambiance et sans trop de problèmes, en matière d’approvisionnement des véhicules en carburant, puisque les stations- service ont assuré le travail, durant ces jours de fête.
