Communauté nationale en Tunisie: déroulement de l’opération électorale dans un climat marqué par la nostalgie et l’attachement au pays

Communauté nationale en Tunisie: déroulement de l’opération électorale dans un climat marqué par la nostalgie et l’attachement au pays

TUNIS – Les membres de la communauté algérienne résidant en Tunisie, ont afflué samedi pour accomplir leur devoir électoral pour les législatives de 2017 dans un climat marqué par un attachement manifeste au pays, une maturité politique et un sens civique.

Au siège du consulat général de Tunis, deux bureaux ont été aménagés pour assurer le déroulement du scrutin dans la transparence et l’organisation maitrisée sous la supervision de huit agents pour chaque bureau.

Dans une déclaration à l’APS à la fin du vote, des membres de la communauté algérienne ont estimé que l’opportunité d’accomplir son devoir électoral « offre également l’occasion de se retrouver entre compatriotes ».

Ainsi, Mme Kehili (60 ans), enseignante à la retraite résidant à Tunis depuis plus de trente ans, a indiqué que le vote était sans cesse « un renouvellement de l’attachement à la patrie ».

Profondément émue, elle confie « avoir le mal du pays lui souhaitant tout le bien » car, selon elle, a-t-elle dit, « il recèle de ressources humaines et matérielles colossales qui peuvent lui permettre une place parmi les pays développés ».

Tiras Mokhtaria (38 ans, gérante d’une entreprise) a estimé quant à elle, que le vote revêtait une « grande importance » à ses yeux, exprimant son vœu de voir l’Algérie « occuper une place prépondérante au double plan arabe et maghrébin ».

Originaire d’Oran, elle a affirmé que « les élections sont indispensables » au maintien de la « stabilité et de la sécurité du pays » et pour éviter les situations qui prévalent dans plusieurs autres pays arabes depuis quelques années.

Pour sa part, Mahmoud Benmoussa, investisseur âgé de 47 ans qui réside à Tunis depuis trois ans seulement, a précisé que les élections étaient d’une « extrême importance pour la communauté » car étant l’occasion de préserver le lien avec le pays, souhaitant que les futurs députés soient animés de « jalousie à l’égard de la patrie » et aient une vision globale à même de permettre à la communauté algérienne en Tunisie d’améliorer sa situation sociale.

Abderrahamane Kemassi (53 ans) qui se targue de ne rater aucun rendez-vous électoral, estime que le vote était une opportunité pour la communauté algérienne résidant en Tunisie pour « manifester ce contact permanent avec la mère patrie ».

« Aspiration à l’amélioration de la situation de la communauté à l’étranger »

La jeune Djouda Leila, présente également dans le hall du consulat en compagnie de sa mère, déclare être venue accomplir son devoir d’électrice après que sa voisine l’a convaincu de l’importance des élections dans l' »amélioration de la situation sociale de la communauté d’autant plus qu’elle n’a pas d’emploi stable pour aider sa famille qui vit en dessous du seuil de pauvreté ».

Elle a souhaité que les deux députés qui sortiront des urnes soient à la hauteur du défi qui se posent à eux notamment en ce qui a trait à l’amélioration de la situation de plusieurs Algériens en Tunisie et autres régions déshéritées.

D’autre part, Saliha Chouikh, issue de la wilaya d’El Oued et installée en Tunisie depuis 40 années, a souligné qu’au regard de l’importance de cette échéance électorale, et en sa qualité de militante dans les rangs du parti du Front de libération nationale (FLN), « avoir contribué à la sensibilisation des citoyens et à la mise à disposition des moyens de  transport en prévision du scrutin ».

Elle a rappelé en direction des électeurs, que les législatives étaient « une opportunité importante et un pas vers l’amélioration de la situation de la communauté algérienne en Tunisie ».

Evoquant le déroulement de l’opération électorale, le surveillant du Rassemblement national démocratique (RND), a affirmé que celle-ci « se déroule  dans de bonnes conditions sans dépassement aucun ».

L’ancien membre du parlement du parti FLN, Chakib Djaouhari, a souligné que l’opération se déroulait dans les « meilleures conditions », ajoutant que les trois consulats en Tunisie se sont employés à assurer le transport.

« Accomplir le devoir national est le seul leitmotiv de la participation de la communauté à l’opération électorale malgré les nombreuses difficultés ».

De son côté, M. Bouras a souhaité voir un taux de participation « respectable » d’autant plus, a t-il dit, la communauté résidant dans la troisième région « enregistre le plus haut taux de participation ».

Par ailleurs, les autorités tunisiennes ont réuni toutes les conditions sécuritaires pour assurer la sécurité autour du périmètre des consulats et garantir les déplacements des électeurs et militants politiques.

La communauté algérienne en Tunisie appartient à la troisième région géographique dans le découpage relatif à la communauté algérienne à l’étranger qui compte les circonscriptions diplomatiques et consulaires du Maghreb arabe, du Machreq, d’Afrique, d’Asie et d’Océanie.

Les candidats en lice briguent deux sièges au sein de l’hémicyle de l’Assemblée populaire nationale (APN).

Il s’agit des candidats de sept formations politiques en l’occurrence le parti FLN, le RND, le Front El Mostaqbal, Tajamou Amal Jazair (TAJ), le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le Mouvement populaire algérien  (MPA), le parti algérien vert pour le développement et la liste d’indépendants (Al Wafa).