Clôture des travaux du sommet extraordinaire de l’UA à Kigali

Clôture des travaux du sommet extraordinaire de l’UA à Kigali

KIGALI- Les travaux du sommet extraordinaire de l’Union africaine ont pris fin mercredi en fin d’après midi par un appel à l’accélération de la mise en oeuvre des instruments, des plans et des programmes liés à la Zone de libre échange continentale, dont le lancement  officiel a été donné au cours de ce sommet.

Il s’agit notamment du plan d’action pour le développement industriel accéléré de l’Afrique (AIDA), le programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), le programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA), la Vision minière africaine (VMA) et le plan d’action pour l’intensification du commerce intra-africain (BIAT), susceptibles d’assurer une meilleure intégration économique du continent.

En liaison avec ces plans et programmes, la Zone de libre échange constitue une source d’opportunités énormes pour les Etats membres de l’UA, leurs citoyens, ainsi que pour les investisseurs étrangers, a-t-on souligné à la clôture de ce sommet, assurant que l’Afrique est en train de poser les jalons historiques dans sa marche vers le progrès économique et social de ses populations.

En janvier 2012, le sommet de l’UA avait décidé d’accélérer la création de la Zone de libre échange continentale afin de contribuer au développement inclusif de l’Afrique.

Cette décision qui a été réaffirmée dans l’Agenda 2063 de l’UA avec la vision d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale, s’inscrivait en droite ligne avec les objectifs du Traité d’Abuja instituant la Communauté économique africaine.

Avec l’instauration de la Zone de libre échange, l’Afrique ambitionne de parvenir à une suppression totale de toutes les barrières tarifaires entre les 55 Etats membres de l’UA, créant ainsi un marché unique au monde et des opportunités d’investissement à la fois pour les opérateurs économiques africains que pour les partenaires étrangers.

L’expansion de la production et du commerce dans le cadre de la Zone de libre échange permettra, selon les prévisions de l’UA, d’augmenter les possibilités d’emploi à tous les niveaux et de mieux exploiter la structure démographique sur le continent en la transformant en dividende économique.

En outre, la libre circulation des personnes à l’intérieur du continent favorisera le développement et le transfert des compétences, ce qui limitera la migration des jeunes et la fuite des cerveaux vers les autres continents.

Avec un marché de 1,2 milliards de personnes, la Zone de libre échange va booster la consommation et contribuer au renforcement de la croissance et de la diversification économique du continent, tout comme elle offrira la possibilité aux entreprises de produire à faible coût.

De même, l’élimination des barrières tarifaires et non tarifaires permettra aux entreprises de réduire les coûts de transactions, ce qui profitera aux consommateurs africains, a-t-on relevé.

Les Etat africains se sont dits convaincus qu’il s’agit d’un projet ambitieux qui va rendre le continent plus attrayant en matière d’investissements et qui renforcera la position de l’Afrique dans ses engagements politiques, économiques et commerciaux avec ses différents partenaires internationaux.

Avec l’amélioration du climat d’affaires et le renforcement du partenariat public-privé, l’Afrique connaitra une croissance plus forte, capable de parler d’une seule voix pour faire valoir ses préoccupations et défendre ses intérêts.

Intervenant lors de ce sommet, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui a représenté le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait affirmé que l’Algérie a toujours été un pionnier et un bâtisseur actif de l’unité et de l’intégration du continent africain.

Il avait précisé que les contraintes régionales et nationales n’atténuent en rien l’enthousiasme de l’Algérie à être un signataire original des documents relatifs à la Zone de libre échange continentale et à la libération de l’accès au marché de transport aérien en Afrique, assurant que l’Algérie se joint à ses nouvelles réalisations, partant de son engagement panafricaniste consigné dans sa propre Constitution et adhère à ces avancées, convaincue que celles-ci auront, à moyen terme, des retombées bénéfiques pour sa propre économie en phase de consolidation et de  diversification prometteuses.