Clôture de la session parlementaire: Elle sera reportée à la mi-juillet

Clôture de la session parlementaire: Elle sera reportée à la mi-juillet

«Vu le retard accusé par l’APN dans l’installation de ses structures, la présentation du Plan d’action, prévue au départ le 18 juin prochain, interviendra après la fête de l’Aïd», affirme notre source.

La session parlementaire sera prolongée. La nouvelle assemblée a besoin encore de temps pour arranger ses affaires. Celle-ci compte repousser la clôture de cette session, prévue initialement pour le 2 juillet, à une date ultérieure. La conjoncture oblige. L’examen du Plan d’action du gouvernement prévue prochainement nécessite plus de temps. «La session parlementaire sera prolongée jusqu’à mi-juillet pour pouvoir examiner et adopter le Plan d’action du gouvernement», a déclaré le chef du groupe parlementaire du MSP.

Contacté par nos soins, Nacer Hamdadouche affirme que pour le moment rien n’est officiel, mais la logique le dicte. Effectivement, la chambre basse ne s’est pas encore dotée des structures. Près d’un mois après son installation, la nouvelle APN ressemble toujours à une carcasse vide. Son président, Saïd Bouhadja n’arrive pas à mettre en place les structures pour que la nouvelle Assemblée devienne opérationnelle. Même après la répartition des tâches entre les différents partis, la séance d’installation des structures de l’Assemblée n’est toujours pas à l’ordre du jour. «Nous n’avons pas encore fixé la date de l’installation des structures, mais elle interviendra au courant de la semaine prochaine», a confirmé le chef du groupe parlementaire du MSP, dont le parti participe à la gestion des affaires parlementaires. Nacer Hamdadouche a avancé comme explication le report de la présentation du Plan d’action du gouvernement devant l’APN qui était prévue au départ pour le 18 juin prochain. Hamdadouche a évoqué également que certains partis n’ont pas encore désigné leur représentant au sein des structures de l’APN, à l’exception du RND, le MSP et le FLN qui ont fait le choix. Le Rassemblement national démocratique qui a fait vite dans la désignation de son chef de groupe parlementaire n’a pas donné la liste de ses représentants jusqu’à hier. Ce retard a sérieusement chamboulé le planning du gouvernement.

Ce dernier doit attendre que l’APN mettre en place ses structures pour présenter son Plan d’action. «Vu le retard accusé par l’APN dans l’installation de ses structures, la présentation du Plan d’action, prévue au départ le 18 juin prochain, interviendra après la fête de l’Aïd», affirme notre source. Selon le représentant du MSP, l’examen du Plan d’action et son adoption nécessitent trois jours avant de le transmettre au Sénat pour une simple lecture. Il y a lieu de rappeler que l’article 55 du règlement intérieur de l’APN stipule que le gouvernement doit remettre le document aux députés sept jours avant la date de sa présentation. Au courant de la semaine prochaine, le président Bouhadja va programmer une séance pour la mise en place des structures et réunir ensuite son bureau pour arrêter l’agenda des plénières. Ainsi, les 462 députés seront appelés à faire le déplacement juste pour valider les choix des représentants désignés.

L’article 52 du règlement stipule que la création d’un groupe parlementaire ainsi que sa dénomination, la liste des membres, le nom du président et les noms des vice-présidents sont annoncés lors d’une séance plénière de l’APN. Cette séance promet de connaître une ambiance électrique. Les partis de l’opposition, notamment les islamistes, préparent les représailles. Ces derniers dénoncent et contestent le monopole des structures de l’APN par les partis de la coalition. Le parti FLN s’est emparé de quatre postes de vice- président et le RND de trois contre un siège pour chacun des partis, à savoir le MSP, TAJ et les indépendants. Le Front de la justice et du développement a été exclu. Faute de consensus sur la répartition des postes, le président de l’APN a procédé à l’application de l’article 13 du règlement intérieur qui charge les partis majoritaires d’établir la liste des responsabilités. Une méthode qui n’augure pas de bonnes chose pour l’opposition qui se voit déjà lésée de son droit.