Cherté de la vie, Une marche citoyenne dans les rues de Béjaïa

Cherté de la vie, Une marche citoyenne dans les rues de Béjaïa

marche-jpg2_847963_679x417.jpgIls étaient des dizaines de personnes à prendre part, en ce début de matinée dans les rues de Béjaïa, à une marche pour la protection du consommateur et contre la cherté de la vie.

Une flambée des prix a été constatée d’où cette mobilisation citoyenne. La manifestation, initiée par l’Association pour la défense et l’information du consommateur (ADIC), a été suivie ensuite d’un rassemblement devant le siège de la wilaya.

Les membres de l’ADIC ont lancé leur appel via les réseaux sociaux. Et le lieu de rendez-vous fixé : l’esplanade de la Maison de culture. Et dès que les premiers carrés avaient été formés, les manifestants, encadrés par les membres de l’Association, ont entamé leur marche vers le siège de la wilaya. Munis de banderoles sur lesquelles étaient écrits des slogans, qui n’ont pas manqué d’interpeller les passants, qui vaquaient à leur occupation : «le marché flambe et la poche est vide» ou encore «Pays riche, peuple pauvre», allusion aux centaines de milliards engrangés par la hausse des prix des hydrocarbures ces 15 dernières années.

Et lors du rassemblement, le président de l’ADIC, Yanis Aldjia, a appelé à une plus grande mobilisation. Il s’agit, selon lui, de dire non à cette flambée des prix, qui semble prendre des proportions alarmantes dans la wilaya de Béjaïa. «Même les produits subventionnés tels que le lait et le pain n’ont pas été épargnés par cette hausse ; le sachet de lait est vendu 30 dinars dans certaines localités lointaines ; le pain amélioré à 15 dinars».

L’orateur en profitera pour appeler à une autre marche, qui doit avoir lieu dans deux semaines. Et l’appel sera placardé au niveau des 52 communes que compte la wilaya. Une déclaration a été en outre rendu publique avant la manifestation. On peut y lire que l’ADIC «s’indigne et s’élève énergiquement contre les augmentations unilatérales et fantaisistes des prix, qui ont pour conséquences la frustration des consommateurs et l’aggravation de leur pauvreté». Plus encore, on est convaincu que «Béjaïa est devenue une référence en matière de cherté. On s’est même élevé contre «la spécificité des commerçants de la wilaya dans les augmentations excessives des prix». On a cité le cas des producteurs d’œufs. «Bien que notre région soit le troisième producteur des œufs à l’échelle nationale, ce produit se vend à des prix plus élevés, que celui affiché dans les autres wilayas.»

Pourquoi la wilaya est-elle spécifique ? L’ADIC impute ces augmentations excessives «à l’absence des activités de contrôle économique et un laisser-aller total de la part des autorités locales». Et pour illustrer leurs propos, on a expliqué que : «Nous avons remarqué une absence flagrante de l’affichage des prix des produits. Ainsi, durant la période des soldes, les commerçants dupent les consommateurs, parce qu’ils n’affichent pas le prix initial de leur produit». Forcément, on ne peut pas apprécier la remise consentie.

Salim Aït-Sadi