Chairmen et joueurs s’en prennent souvent à eux pour justifier leurs mauvais résultats : Les arbitres, boucs émissaires aux oreilles qui sifflent

Chairmen et joueurs s’en prennent souvent à eux pour justifier leurs mauvais résultats : Les arbitres, boucs émissaires aux oreilles qui sifflent

Un mot pour les décisions arbitrales ? Toujours ! Le referee est bon. Jusqu’à ce qu’il commette une erreur qui pénalise un camp ou l’autre. Un hors-jeu non sifflé, une main ou faute oubliée et le cours du match qui change.

Ceci arrive chaque week-end et un peu partout dans le monde. Même dans les plus grands championnats comme la Liga espagnole ainsi que les prestigieuses compétitions telle la Ligue des Champions où l’ « hommes en noir » est pointé du doigt. En Algérie, plus qu’ailleurs, le « bashing » des arbitres est devenu systématique. Une mauvaise manie même.

Quand il y a un score de parité, c’est les deux camps qui se plaignent. Quand il y a un vainqueur, c’est le vaincu qui conteste. A ne plus rien comprendre. Samedi, à l’issue d’un insipide MC Alger – JS Kabylie soldée par un nul (1-1), les présidents des deux clubs avaient des mots pour le corps arbitral. Ghrib, chariman du Mouloudia, était remonté contre le juge de ligne : « décidément, on n’est pas sortis de l’auberge. Encore une fois, on a étés lésé par l’arbitrage», a-t-il dénoncé. Le coach mouloudéen Kamel Mouassa voit, lui aussi, les choses sous le même angle puisqu’il juge « malheureux de le dire, mais encore une fois, les décisions d’arbitrage nous ont pénalisés. Ce but de Boulaouidet n’aurait jamais dû être validé, alors qu’il y avait un hors-jeu flagrant. Nous sommes en train de perdre du terrain à cause de cet arbitrage défaillant.» Décidément, les deux points de perdus par le « Doyen » sont restés en travers de la gorge. Si la réalisation tizi-ouzéenne était entachée d’une position illicite, il faut dire que les Algérois n’ont rien montré pour espérer gagner cette rencontre. Il aurait dû se mettre à l’abri pour s’éviter pareil scénario et un rebondissement qui pourrait coûter cher au terme de l’exercice. L’ES Sétif ayant été défaite (1-0), pour la première fois depuis le début de la phase retour, par le CR Belouizdad, les Vert et Rouge pouvaient revenir à 9 longueurs de l’Entente avec 3 matchs en retard à disputer mais ils ont manqué l’occasion de grignoter des points. Comme après chaque rencontre, Ghrib a même versé dans le mélo faisant allusion au complot indiquant que «les assistants semblent avoir un problème avec le Mouloudia. Sinon, comment expliquer cette décision qui pénalise notre équipe ? Il faut savoir que je ne vais pas rester les bras croisés. Je vais déposer plainte contre l’arbitrage auprès de Kerbadj, le président de la LFP. Trop, c’est trop ! » Dans le camp adverse, même si son équipe a pu bénéficier d’un but qui n’avait pas à être comptabilisé, Mohand-Cherif Hannachi a trouvé que le coup franc qui a amené le but du MCA était « gracieux ». Comme quoi, il y a des réflexes qui ne changeront jamais.

La générosité qui dérange…

Arbitre en bouc-émissaire, c’est devenu une coutume. Pour l’entraîneur du MO Béjaïa, dernier de la classe Ligue 1 Mobilis, le point du nul ramené de Tadjenanet (1-1) face au Difaâ local a le goût d’une défaite. En effet, Boussâda estime que l’arbitrage de Bouslimani était catastrophique. « Il a été contre nous, il a tout fait pour nous déstabiliser en offrant à l’adversaire un penalty imaginaire. C’est pour cette raison qu’on n’a pas pu gagner ce match car dans ces conditions lamentables, aucune équipe ne peut faire mieux. En un mot, cet arbitre nous a lésés et nous a privés d’une victoire. C’est vraiment scandaleux!» dénonce le successeur de Mohamed Henkouche avant d’affirmer que «oui, c’est bien lui qui a offert ce point du nul au DRBT avec son comportement. Il a usé de tous les stratagèmes pour énerver les joueurs. On a livré une belle partie notamment en seconde période, mais c’est l’arbitre qui nous a freinés dans notre élan et il a tout fait pour qu’on ne gagne pas. D’ailleurs, il n’a pas hésité à nous faire sortir un joueur, Salhi, qui ne mérite pas son expulsion. C’est le joueur du DRBT qui l’a provoqué.» Par ailleurs, il faut savoir que ce genre de déclarations parcourt les couloirs de tous les stades du pays et à tous les paliers. En D2 amateur (DNA), la rencontre RC Kouba – WRB M’sila, décisive pour l’accession car entre deux prétendants pour la montée, a vu le patron M’sili regretter que l’unique but de la partie soit issu d’un penalty accordé généreusement par l’officier de la partie. « C’est regrettable de voir un referee international prendre une décision aussi litigieuse. On croyait que la désignation d’un arbitre confirmé nous épargnerait ce genre de scénarios», a déclaré Sid-Elkhir. À vrai dire, même l’emblématique Pierluigi Colina serait contesté en Algérie. L’erreur est toujours humaine mais pas le syndrome de Calimero.