Certaines ne possèdent même pas de site internet: Les universités algériennes toujours mal notées

Certaines ne possèdent même pas de site internet: Les universités algériennes toujours mal notées

Le site spécialisé Webometrics a révélé que certaines facultés ne mettent même pas à jour leur portail électronique. Ce qui renseigne de la mauvaise qualité de l’enseignement et de la recherche scientifique.

L’université algérienne ne figure pas dans le Top 10 des pays nord-africains. Et si l’Égypte a raflé la mise avec neuf universités bien classées et le Maroc avec une seule faculté, l’Algérie a tout de même obtenu des bons points dans ce classement rendu public par le site Webometrics, spécialisé dans la classification des universités du monde entier, et qui concerne les 570 universités nord-africaines.

En effet, les universités Djilali-Liabes de Sidi Bel-Abbès et l’Université des sciences et des technologies Houari-Boumediene (USTHB) ont sauvé l’honneur en décrochant respectivement les 13e et 14e places dans le continent, devançant ainsi les voisins tunisiens et plusieurs autres pays africains. Les facultés de Béjaïa, de Constantine, de Tlemcen, de Sétif, d’Ouargla et de Biskra, ainsi que l’École nationale polytechnique d’Alger ont également occupé des places honorables, allant du 22e au 39e rang en Afrique du Nord. Sur les 100 meilleures universités de la région, l’Algérie a décroché 40 places, avec notamment les facultés de Mostaganem, d’Oran, de Tizi Ouzou, de Boumerdès, de Skikda, de Tiaret, de Guelma et de Saïda.

En revanche, les Écoles normales supérieures de Mostaganem, de Béchar et l’Université de Chlef ont clos la liste, avec respectivement les 498e, les 499e et 500e places. Au plan mondial, les universités Djilali-Liabes de Sidi Bel-Abbès et l’Université des sciences et des technologies Houari-Boumediene (USTHB) ont sauvé également l’honneur avec les 2 341e et 2 345e places devant les 28 000 universités concernées par le classement du site américain Webometrics.

La seule université de la région nord-africaine qui sort du lot est celle du Caire qui a décroché la 743e place mondiale, suivie de l’Université de Marrakech avec la 1 994e place.

Les autres pays du continent sont tous à la traîne. La Tunisie est le seul pays qui s’est rapproché des classements égyptien, algérien et marocain, avec la 3 240e place et qui revient à l’université de Tunis El-Manar. Ironie du sort, ce sont les mêmes universités qui ferment la marche au rang mondial. Il s’agit des écoles normales supérieures de Mostaganem, de Béchar et de l’Université de Chlef qui occupent respectivement la 27 634e place, la 27 713e place et la 27 764e place. Quid du classement à l’échelle nationale ? D’emblée, il ressort que les grandes universités d’Algérie ont toutes dégringolé à cause de la forte densité du nombre d’étudiants, un facteur majeur qui impacte sur la qualité des études.

En effet, sur les 113 universités algériennes classées par le site Webometrics, c’est à l’université Djilali-Liabes de Sidi Bel-Abbès que revient l’honneur d’occuper la plus haute marche du podium pour l’année 2017, suivie de l’Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene (USHB), de l’Université de Constantine 1, de Tlemcen, de Béjaïa, d’Ouargla, de Biskra, de Sétif, d’Annaba, de l’École nationale polytechnique d’Alger, de Tizi Ouzou et d’Oran-1. Et c’est ce Top 10 qui a honoré l’Algérie tant dans le monde qu’en Afrique du Nord. Selon le site Webometrics, certaines universités algériennes ne possèdent même pas de site Internet, alors que d’autres qui en ont ne prennent même pas la peine de le mettre à jour.

Selon les critiques formulées par la même source, certaines pratiques pénalisent non seulement le rang des universités, mais aussi diminuent considérablement leur visibilité dans les moteurs de recherche et, plus important encore, leur impact mondial sur Internet. Ce qui renseigne de la mauvaise qualité de l’enseignement et de la recherche scientifique. Selon ce classement, ce sont également les mêmes universités qui ferment ce tableau, les ENS de Mostaganem, de Béchar et l’Université de Chlef. En revanche, on relève le mauvais classement des universités dites “de grandes tailles”, mais qui ont fini par perdre leur prestige.

On citera, entre autres, les universités d’Alger-1 (31e place), les universités d’Alger-2 et 3 (les 58e et 59e places) et l’École nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’information d’Alger (92e place).