Célébration du 1er mai à Médéa : Réhabiliter le rôle de l’inspection du travail

Célébration du 1er mai à Médéa : Réhabiliter le rôle de l’inspection du travail

La célébration de la journée internationale du travail s’est déroulée cette année dans la sobriété, marquée par de nombreux hommages aux victimes de l’accident de l’avion militaire qui s’est écrasé en avril dernier à Boufarik et suivis d’une brève allocution prononcée par le secrétaire de wilaya du bureau de l’UGTA. Les membres de la délégation officielle se sont rendus au cimetière des martyrs où ils se sont inclinés à la mémoire des martyrs de la révolution pour, ensuite, assister au coup d’envoi des activités programmées, notamment la course traditionnelle des facteurs. Le contexte de la célébration de la journée internationale a été l’occasion pour le secrétaire de wilaya du bureau de l’UGTA et de l’inspecteur du travail de s’exprimer sur les problèmes de la classe travailleuse et des conditions d’exercice de ses droits, déplorant la suppression de certaines prérogatives aux services du contrôle du travail. “Nonobstant les droits du travailleur garantis par la loi telle que le droit syndical, le droit de grève, la couverture sociale et de soins, l’on recense des entreprises privées ne disposant toujours pas de section syndicale, s’arrogeant parfois le droit de fixer la grille des salaires de leurs employés sans aucune possibilité d’arbitrage.” L’inspection du travail ayant été dépouillée de certaines prérogatives, elle ne peut même plus mener d’arbitrage ou intervenir dans les conflits au niveau des entreprises ; son rôle consistant à émettre des mises en demeure pour demander la mise en œuvre d’un règlement intérieur, la délivrance des fiches de paie aux travailleurs ou le versement des cotisations à la caisse nationale d’assurances sociales, etc. Pour le SG de wilaya du bureau de l’UGTA, Ali Morsli, même si le front social est relativement calme, il n’en demeure pas moins que l’effort de son organisation vise surtout la préservation de l’outil de production et de l’emploi après que les plus importantes entreprises publiques telles que Poval et Saidal eurent perdu plus de la moitié de leurs effectifs pendant la décennie noire.

M. EL BEY