Cela s’est passé un 30 mars 1928 – Yahia Benmabrouk, dit « l’apprenti »

Cela s’est passé un 30 mars 1928 – Yahia Benmabrouk, dit « l’apprenti »

Le plus connu de ses rôles sur le petit et le grand écran, lui collera à la peau une bonne partie de sa carrière, le comédien Yahia Benmabrouk, dit « l’apprenti » est né le 30 mars 1928 à Alger.Jeune, Yahia Benmabrouk partageait son temps en les Scouts Musulmans et le football au MCA d’Alger. Et dans les années 40, par le pur des hasards, il se retrouve sur les planches du théâtre pour remplacer un comédien malade. Il se prend très vite au jeu et donne la réplique à de jeunes acteurs talentueux dont les noms deviendront bien célèbre, tels que Sid-Ali Kouiret, Rouiched, M’Guellati…

Ils seront tous regroupé dans la troupe El Masrah El Djazaïri et seront dirigés par Mustapha Kateb.

En 1956, Yahia Ben Mabrouk est la cible d’un attentat commis par des pieds noirs extrémiste, il est contraint de quitter les planches quelques temps. Vers la fin de 1957, il reprend le théâtre, en exil cette fois-ci, dans les villes françaises à forte concentration d’algériens émigrés. Mais quelques semaines plus tard, le FLN le réclame à Tunis pour former une troupe aux côtés de Mohamed Bouzidi H’ssissen, Boualem Rais, Sid Ali Kouiret, Saâdaoui… L’objectif : faire la voix et le théâtre de l’Algérie dans le monde.

Il rentre à Alger après l’indépendance et fait partie des éléments qui constituent le Théâtre Nationale Algérien (TNA)

Sa carrière prend une autre tournure en 1967 lors de la naissance du duo explosif avec le regretté Hadj Abderrahmane, l’apprenti et l’inspecteur Tahar, dans « L’Inspecteur Tahar mène l’enquête », suivis de « La souris » (1968)… jusqu’aux célèbres « Vacances de l’Inspecteur Tahar » (1973), qui marque la consécration pour les deux comédiens. Le film sera à l’affiche pendant plusieurs mois et son succès en a fait l’un des grands classiques du cinéma algérien.

Yahia Benmabrouk jouera encore dans « Chronique des années de braise » (1975) et « L’inspecteur marque le but » (1977) et plus tard, un dernier coup d’éclat dans « Le Clandestin »  (1989), alors qu’il avait plongé dans une dépression, suite à la mort de son grand complice Hadj Abderrahmane, le 5 octobre 1981.

Yahia Benmabrouk gardera ses distances avec le cinéma et mourut le 9 octobre 2004 à la suite d’une longue maladie.