Ce crime écologique de l’APC de FORNAKA : Les décharges, la fumée, les mouches et le silence

Ce crime écologique de l’APC de FORNAKA : Les décharges, la fumée, les mouches et le silence

Au moment où madame la ministre de l’Environnement appelle à verbaliser les citoyens pollueurs pour une meilleure politique de propreté ; la commune de Fornaka continue le plus normalement du monde, au su et au vu, à se débarrasser çà et là des ordures ménagères, comme s’il était question d’un concours en vue de ceinturer la petite ville par tant de décharges sauvages.

Fornaka, ce petit paisible village d’antan qui faisait la fierté de ses bâtisseurs et de ses fermiers de vignobles, laisse place aujourd’hui à un panorama désolant qu’aucun responsable ne semble avoir vu, quant aux crimes écologiques perpétrés contre d’abord la population et secundo mère nature, en créant de temps à autre une nouvelle décharge sauvage pour la laisser telle, avant d’en créer une autre. C’est ainsi qu’est géré la problématique de jet des ordures ménagères après leur collecte par les camions de l’APC. Problème qui ne cesse de tarabuster l’esprit de la population qui de toute façon et après tout, ne sait à quel saint se vouer pour que les collectivités locales prennent sérieusement le taureau par les cornes, en ces temps de concours sur l’environnement à défaut de politique sérieuse en la matière ! Car si l’Environnement auquel les lois de la République consacrent toute une rallonge de batteries de lois entre autres enveloppes, ici, dans ce coin perdu de la wilaya, la population qui a survécu aux ininterrompues fumées de l’ancienne décharge sauvage sise au douar El-Allaeyliya aux portes du village, s’accommode aujourd’hui, à inhaler les fumées d’une nouvelle décharge toujours sauvage. Il se trouve que l’ancienne qui a été fermée après tant d’années et tant de manifestations, n’a été ni levée ni détruite, ni enfouie. Son panorama mettant en exergue ces millions de tonnes de détritus et de déchets de tous genres piétinant une bonne partie de la route goudronnée, est là, majestueuse, vivace, comme pour se moquer de toute notion s’appropriant l’expression ‘’politique d’environnement’’ !

Les ordures ne gênent pas les morts !

Puis, après la décharge laissée comme cadeau éternel au douar El-Alleyliya, madame l’APC qui est sensée la première collectivité à assurer un meilleur cadre de vie à sa population a de nouveau récidivé dans le crime écologique pour se rabattre sur un monde de taciturnes, peut-être parce que ceux-là ne pouvant se faire entendre auprès des hauts responsables pour dénoncer la nouvelle décharge établie dans le cimetière chrétien ! Un cimetière qui pourtant doit à cet hôtel de ville entretien et sécurité au nom des lois bilatérales entre le pays et l’ancien joug colonial. Heureusement qu’il n’y ait pas eu de visite de français au dit cimetière, au risque d’un incident diplomatique. La mairie a enfin corrigé son comportement, pour jeter cette fois ci son dévolu de déchets sur le massif forestier. Le plus beau est encore à voir ces agents de la commune mettre du feu à la décharge, sans se soucier des risques d’incendies dans la forêt, pour ne pas parler des fumées qui se pavanent jusqu’à la population de Fornaka décidemment destinée à respirer les fumées sinon les relents, et à cohabiter parmi les moustiques, les mouches et autres nouvelles insectes développées. Et comme si la décharge sauvage de Fornaka n’a pas trop roulé sa bosse, l’APC vient dernièrement de situer l’endroit de jet des ordures dans un nouveau lieu, au voisinage du pipeline traversant la lisière de la petite ville, au lieu de se soumettre à la décision de se débarrasser de ces déchets dans la décharge de la localité de Bled Touahria. De quoi avoir substitué les anciens potagers qui entouraient le village par des décharges sauvages. Le résidant de Fornaka servant de guide à l’auteur, finît ses commentaires par un leitmotiv à sa façon : « Vive la politique de l’Environnement »!
Ilies Benabdeslam