Les électeurs ont commencé à voter dimanche pour désigner leur président au Cameroun, pays frappé par un conflit dans ses régions anglophones de l’Ouest où les séparatistes ont promis d’empêcher le scrutin, ont rapporté des médias.
A Yaoundé, dans le bureau de vote où doit voter le président sortant Paul Biya, 85 ans, au pouvoir depuis 1982 et qui brigue un 7ème mandat consécutif face à 7 candidats, le premier électeur est entré dans l’isoloir un quart d’heure après l’heure officielle d’ouverture des bureaux à 8H00 locales (07H00 GMT).
Les Camerounais devront ainsi élire lors d’un scrutin « important » leur nouveau président parmi neuf candidats en lice dont le président sortant, Paul Biya, candidat à sa propre succession. Plus de 6,5 millions d’électeurs sont ainsi appelés à élire leur nouveau président.
La campagne pour le scrutin présidentiel a officiellement débuté le 22 septembre, avec la tenue de meetings dans plusieurs villes du pays sur fond de crise sécuritaire dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Cette élection intervient dans un contexte sécuritaire délicat l’armée étant déployée dans trois des dix régions du pays: l’Extrême-Nord, où elle combat les terroristes de Boko Haram, et les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, théâtre d’un mouvement de contestation contre la « marginalisation ».
L’élection présidentielle au Cameroun, où Paul Biya, est candidat à un 7e mandat du parti (Rassemblement démocratique du peuple camerounais, RDPC), regroupe face à lui huit opposants dont trois qui se démarquent, Joshua Osih, 49 ans, qui a repris le flambeau de Fru Ndi et a été investi candidat du Social Democratic Front (SDF, principal parti d’opposition), Maurice Kamto, 64 ans, ancien ministre passé dans l’opposition (Mouvement pour la renaissance du Cameroun MRC), et Akere Muna avocat issu du parti (Front populaire pour le développement FPD), 66 ans.
Pendant deux semaines, les neuf candidats à cette élection ont fait la promotion de leur offre politique sur le terrain.
Aucune coalition de l’opposition n’a été formée pour cette élection à un tour, chacun se disant sûr de ses chances d’être élu.