Ça grogne de partout à Béjaïa: Des manifs au quotidien

Ça grogne de partout à Béjaïa: Des manifs au quotidien

Encore une fois, la rue fait parler d’elle à Béjaïa. La colère citoyenne déborde dans la rue. Avant-hier c’était à Timezrit et Boukhlifa, hier à Akbou, qu’en sera-t-il aujourd’hui?

L’hygiène, l’eau potable, l’électricité (coupures et baisses de tension) sont autant de causes qui alimentent cette colère citoyenne qui ne surprend plus personne tant l’habitude s’est installée dans les moeurs collectives.

Alertés par le danger des dépôts anarchiques d’ordures ménagères sur l’environnement en général et leur santé en particulier, les habitants de la ville d’Akbou ont une nouvelle fois manifesté hier leur mécontentement devant cet état de fait qui ne semble pas inquiéter les autorités locales. Des dizaines de personnes se sont rassemblées hier devant le siège de la daïra pour interpeller les autorités sur la situation qui règne dans leur ville.

Cela fait plus d’un mois que le ramassage des ordures ménagères n’a pas été effectué. «Cela n’a que trop duré. Il faut une solution d’urgence», exigent les protestataires. Avant-hier, deux actions de protestation ont été enregistrées à Béjaïa. Dans la commune de Timezrit, les habitants du village Takitount sont montés, pour la troisième fois au créneau en procédant à la fermeture des sièges de l’APC et de la daïra, exigeant le raccordement de leurs habitations au réseau d’électricité.

Sur l’ensemble des habitations du village, 30 maisons sont toujours privées d’électricité depuis 30 ans. L’engagement pris afin d’y remédier n’est pas respecté, affirment les protestataires. «Bien qu’une décision de démarrage des travaux au début du mois de mai dernier, ait été notifiée, celle-ci a été annulée pour des raisons floues», affirme le P /APC de la localité sur les ondes de la radio locale.

Les villageois d’Ifoughalène (Tignithine, Barkat, Lahyout,Tagma, Tala Melouk…) dans la commune de Boukhelifa, ont crié fort leur colère contre les sempiternelles coupures répétitives de l’eau potable. Ils n’ont rien trouvé de mieux pour décompresser que de mettre «sous scellé» le siège de l’APC. Selon un représentant des villageois, l’eau potable se fait rare dans leurs robinets. Durant tout l’été, la situation s’est dramatiquement compliquée.