Les bijoux kabyles feraient l’objet de contrefaçon, si l’on en croit des artisans qui ont tenu à dénoncer cet état de fait. “Des bijoux, imitant les bijoux kabyles, sont importés de Chine. Cette pratique est une contrefaçon du bijou kabyle qui est un produit du patrimoine national”, a déploré un de ces artisans. “La conséquence, c’est la baisse des ventes de bijoux d’origine et c’est la crise qui frappe les artisans.” C’est un cri de désespoir que lancent des artisans bijoutiers kabyles, à la 9e édition du salon Siaha qui se tient au Centre des conventions d’Oran et qui durera jusqu’à demain. Cela se traduit par une crise due à une concurrence déloyale. Entre le manque de matière première que les artisans acquièrent au compte-goutte, les obligeant à recourir à l’informel, et l’absence de labellisation et de protection des bijoux kabyles comme produit traditionnel, c’est un enjeu qui ne peut être occulté, notamment dans toute politique de relance du tourisme dans notre pays.
