La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine a effectué jeudi une visite d’inspection et de travail dans la wilaya de Jijel où elle a insisté sur la nécessité d’une bonne prise en charge des personnes à besoins spécifiques. “Il est de notre devoir d’accompagner cette frange de la société afin qu’elle puisse relever le défi et s’intégrer dans la société”, a martelé Mounia Meslem Si Amer lors de sa visite à l’école des jeunes sourds de Jijel.
La ministre a fait savoir qu’un dictionnaire du langage des signes en langue arabe et amazighe sera bientôt édité. Les journalistes bénéficieront aussi d’une formation dans le langage des signes afin que leurs informations puissent êtres saisies par les sourds. Lors d’une halte au centre des handicapés mentaux, où elle a honoré un enfant autiste âgé d’une dizaine d’années et qui a obtenu la première place du concours de mémoire dans le monde arabe, la ministre a souligné que les autistes font l’objet d’une prise en charge particulière, et ce, dans le cadre d’un programme élaboré entre le ministère de la Solidarité nationale et celui de la Santé. “Ce programme permettra de mettre à la disposition des autistes des pédopsychiatres dans toutes les wilayas du pays, en plus de l’ouverture des classes spécialisées avec un programme scolaire qui permettra aux enfants atteints d’un autisme léger de mieux s’adapter et de s’intégrer dans des classes au même titre que les enfants normaux”, a expliqué la ministre. À la pouponnière de la ville, la ministre a salué le personnel de cet établissement sans omettre de lui rappeler que l’intérêt des enfants reste l’objectif principal. “La commission chargée de l’adoption doit choisir la meilleure famille.
Pour cela, l’enquête doit être bien faite”, dira, à ce propos, la ministre, ajoutant qu’“il y a beaucoup de demandes et très peu d’enfants, donc il faut faire le bon choix pour que l’enfant grandisse dans de bonnes conditions”. Mme Meslem a également mis l’accent sur des cas où des enfants adoptés ont été renvoyés aux centres à l’âge de 14 ans, après le décès du père adoptif. “On ne peut pas faire confiance à ce genre de familles”, a-t-elle fait savoir.