Béjaïa : Les ex-gardes communaux à la retraite reviennent à la charge

Béjaïa : Les ex-gardes communaux à la retraite reviennent à la charge

Bien qu’ils soient admis à la retraite, les ex-gardes communaux de la wilaya de Béjaïa sont revenus, avant-hier, à la charge pour tenter de faire valoir leurs droits « légitimes ». Des dizaines d’éléments de ce corps paramilitaire ont observé, en effet, un rassemblement devant le siège de la wilaya pour réitérer leurs revendications socioprofessionnelles et politiques.

Dans sa plate-forme de revendications, dont nous détenons une copie, le comité des ex-gardes communaux à la retraite de la wilaya de Béjaïa revendique, entre autres, « la reconnaissance officielle du sacrifice du corps de la garde communale », « son rattachement au ministère des Moudjahiddine », « baptiser de certains édifices publics aux noms des victimes de la garde communale » et « la décoration des ex-gardes communaux au même titre que les anciens moudjahiddine et les éléments de l’ANP ».

Concernant les revendications socioprofessionnelles, le comité des ex-gardes communaux de Béjaïa met en avant pas moins de dix-huit points. Parmi lesquels, on peut citer « la création d’un cadre organisationnel représentant les ex-gardes communaux où ces derniers pourraient soulever leurs doléances », « accorder aux victimes de ce corps le statut de martyrs du devoir national », « instituer un dispositif juridique permettant le versement d’un capital décès aux veuves des ex-gardes communaux et leurs ayants-droit », « augmentation des retraites des ex-gardes communaux », « revalorisation des pensions des veuves des ex-gardes communaux »…

Ils réclament, en outre, « l’étude des dossiers des ex-gardes communaux radiés en vue du recouvrement de leurs droits et les faire bénéficier d’une retraite proportionnelle », « la classification des handicapés comme des invalides de guerre », « la revendication de la prime de risque que perçoit le corps de l’armée et paramilitaire » et « bénéficier des soins dans les hôpitaux militaires ».

Rappelant leur droit d’accès aux logements sociaux, les membres de ce comité de wilaya des ex-gardes communaux à Béjaïa, indiquent que « l’ex-Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait déjà instruit les walis pour les faire bénéficier des opérations d’attribution de logements sociaux, mais l’instruction n’a pas été prise en charge ». D’après eux, les chefs de daïra refusent catégoriquement de les recevoir. D’où leur décision d’interpeller, encore une fois, les pouvoirs publics, notamment le wali de Béjaïa, sur la dégradation de leur cadre de vie au point de devenir des « laissés-pour-compte ».