Àpropos des terrains agricoles non exploités : “Nous avons récupéré 300.000 hectares”

Àpropos des terrains agricoles non exploités : “Nous avons récupéré 300.000 hectares”

L’hôte des sénateurs avance, dans ce sens, que 500.000 hectares dont ont bénéficié des personnes sont ni réhabilités ni exploités ni récupérés.

Des terrains agricoles octroyés sont à l’abandon. Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche compte récupérer les terrains non exploités et non réhabilités. «Nous sommes déterminés à récupérer les terres agricoles non exploitées au mètre carré», a affirmé Abdelkader Bouazghi, lors de son passage, hier, devant la commission de l’agriculture au sein du Conseil de la nation sur le foncier agricole.

Il a fait savoir que des commissions d’enquête sont installées au niveau de toutes les wilayas pour faire un inventaire sur les terrains agricoles détournés. «Nous avons pu récupérer 300.000 hectares de terrains octroyés dans le cadre des différents dispositifs de promotion de l’agriculture», a-t-il affirmé, tout en précisant qu’une commission au sein du ministère est chargée du suivi de ce dossier. Sur les 830.600 hectares octroyés aux agriculteurs ou à des investisseurs, seulement 30.000 hectares ont été réhabilitées.

L’hôte des sénateurs avance, dans ce sens, que 500.000 hectares dont ont bénéficié des personnes sont ni réhabilités ni exploités ni récupérés. Ses services sont à cheval pour retirer les actes de propriété et de concession pour les bénéficiaires et récupérer ces terrains dans les plus brefs délais. Selon lui, son département reste ferme sur l’application de cette mesure.

Il a d’ailleurs affirmé que 219.000 investisseurs ont été exclus du droit de jouissance.

Le ministre a avancé que la surface agricole utile est estimée à 8,5 millions d’hectares en précisant que 3,1millions soit l’équivalent de 36% sont inexploités.

Sur les fermes pilotes, le ministre a avoué que 147 fermes qui ont bénéficié en 2000 des terrains fertiles sont dans un état de détérioration. Il a expliqué que grâce à une stratégie de partenariat avec des investisseurs privés, certaines fermes sont devenues des modèles à suivre.

Revenant sur la production agricole en général, Bouazghi a soutenu qu’elle a triplé durant les dernières années.

«En termes de valeurs, nous produisons 3000 milliards de dinars contre 350 en 2001», a-t-il dit, tout en précisant que l’Agérie n’importe pas de légumes ou de fruits à l’exception de la banane.

D’après lui, la production nationale couvre la demande et permet même d’exporter vers des pays. «Certes, l’exportation des produits agricoles est faible, mais ce n’est qu’un début», a-t-il affirmé.

Afin d’avoir une bonne vision et promouvoir la production nationale, le département va tenir des assises le 23 avril prochain pour mieux discuter des problèmes du secteur.

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