Annaba : Une eau nauséabonde après une semaine de pénurie

Annaba : Une eau nauséabonde après une semaine de pénurie
N. C.

Après une pénurie d’eau qui a duré plus d’une semaine, les services de l’ADE ont effectué, lundi et mardi, deux lâchers de 20 000 m3 destinés au centre-ville et à la cité plaine ouest. Mais grande a été la stupéfaction des consommateurs de voir que l’eau servie est boueuse et nauséabonde.

Selon une source sûre, les désagréments ressentis par la population ont été occasionnés par la réalisation de travaux d’assainissement dans la localité de Tréat, qui relève de la daïra de Berrahal et de Chaïba (commune de Sidi Amar).

En plus de l’odeur repoussante dénoncée par de nombreux foyers de la ville d’Annaba, cette eau a également un goût qui n’encourage guère le citoyen à la consommer. Bien que des mesures semblent être prises pour éviter toute contamination ou atteinte par des maladies à transmission hydrique (MTH), les citoyens sont sceptiques.

Et pour cause ! Le réseau d’eau potable alimentant leurs foyers a été contaminé par celui des eaux usées d’où, selon notre source, les mauvaises odeurs émanant de leurs robinets, faisant fuir petits et grands. Les nombreux cas de typhoïde enregistrés l’été dernier à Annaba font encore bien peur aux habitants.

Il va sans dire que ce genre de situation désobligeante a été relevé de nombreuses fois dans différents quartiers de la Coquette, à l’image de la cité 5-Juillet, plus communément appelée « les Hongrois », ainsi que du boulevard Bouali-Saïd, de Sidi-Achour ou de Kouba pour ne citer que ceux-là qui s’étaient plaints de la mauvaise qualité de l’eau potable qui les a contraints, à chaque fois que cela s’avérait nécessaire, à opter pour la bouteille d’eau minérale.

D’autres préféraient carrément se déplacer quotidiennement jusqu’à Seraïdi pour ramener de l’eau de source naturelle de Bouzizi (située sur les hauteurs de Seraïdi). Dans les deux cas, le consommateur se doit de consentir des frais supplémentaires pour l’acquisition d’une eau de meilleure qualité.

Il existe environ 14 sources d’eau dans la région d’Annaba qui sont quotidiennement visitées par de plus en plus de gens fuyant la mauvaise qualité de l’eau du robinet et craignant d’être contaminées par une quelconque maladie à transmission hydrique.

Même si les services de l’hydraulique se veulent vigilants et procèdent à chaque fois aux coupures d’eau, nécessaires pour éviter les éventuelles contaminations, l’inquiétude des familles demeure grandissante.

Il faut signaler que les dernières précipitations ont été bénéfiques pour les deux barrages de la région : celui de Meksa est rempli à 40 millions de m3 et celui de Cheffia à 30 millions.