Annaba / Raccordement illicite au réseau AEP : 2 600 dossiers de poursuites judiciaires engagés

Annaba / Raccordement illicite au réseau AEP : 2 600 dossiers de poursuites judiciaires engagés

L’une des causes de la crise de l’eau à Annaba est le raccordement illicite au réseau d’adduction d’eau potable, particulièrement, dans les bidonvilles où l’on constate souvent des fuites à l’origine d’une déperdition de l’ordre de milliers de mètres cubes. Cette situation impacte négativement la distribution dont le débit baisse sensiblement, si bien que les habitants des étages supérieurs des immeubles ne sont plus approvisionnés.

A Annaba, les cas de ces raccordements sont légion et irritent les citoyens qui payent des factures salées sans pour autant profiter de la distribution. Cela a donné lieu à des altercations entre les citoyens qui finissent par des batailles rangées. A Sidi Amar, dans le quartier Chaïba, les habitants du bidonville, qui ont depuis plus de 2 ans réalisé un raccordement sur la conduite principale, profitant gratuitement de l’AEP, ont décidé, il y a quelques jours, de changer la conduite les desservant pour tenter de la remplacer par une autre de diamètre plus important. Les habitants des immeubles voisins se sont opposés à l’opération tout en informant l’ADE.

Cette entreprise ne s’est nullement inquiétée et n’a même pas dépêché un de ses agents pour au moins constater les faits. Une situation qui se vérifie aussi du côté de Bouhamra, d’El Fakharine, à Texi, où des milliers d’habitants se sont raccordés sur le réseau de manière illicite, mais que l’ADE laisse faire sans réagir. En dehors du fait que ces raccordements sont illicites et portent atteinte aux installations du service public, ils sont en plus à l’origine de fuites car n’étant pas réalisés dans les normes.

Des torrents d’eau se déversent dans les rues alors que les habitants qui payent régulièrement leurs factures souffrent d’une crise qu’on peut facilement régler. Le ministre, lors d’une déclaration faite à la radio locale de Annaba à l’occasion de sa visite, a répondu que « 2 600 dossiers ont été constitués en vue de poursuites judiciaires pour mettre fin définitivement à ces raccordements. » « Nous avons constaté que pour un débit de 120 litres/seconde destinés à l’approvisionnement de la ville, ne sont réellement distribués que 50 l/seconde. Cela porte atteinte à l’économie nationale et bien sûr à l’approvisionnement des citoyens », a-t-il précisé. n