Annaba – Mouton de l’Aïd: L’insécurité règne dans les points de vente

Annaba – Mouton de l’Aïd: L’insécurité règne dans les points de vente

La situation est grave. L’absence des services de sécurité au niveau d’une douzaine de points de vente du mouton du sacrifice, ouverts pour la circonstance  un peu partout à travers les 12 communes d’Annaba , a engendré une situation catastrophique ou seule la sécurité des personnes et des biens, manquaient à l’appel, a-t-on constaté de visu. Hier, du côté du souk de bétail de Berrahal à 30 km à l’Ouest d’Annaba, c’était la pagaille. L’impression du laisser-aller et de l’insécurité se dégageaient dés que le père de famille accédait à ce site, dont les alentours directs sont totalement occupés par des centaines de camions bourrés de cheptel, surtout des revendeurs et des voleurs à la tire et des « parkingueurs », en nombre excessif, fortement armés de gourdins et barres de fer. En l’absence des services de sécurité nous assistons à un « racket organisé » des pseudos-gardiens de voitures qui hantent les lieux. Pendant des années, des maquignons d’Ouled-Djellal ont fait le déplacement à Annaba pour vendre leur cheptel, très apprécié pour ce qu’il offre comme équation qualité-prix, explique-t-on. Mais, ces deux dernières années, ceux-ci se font encore discrets. En fait, ils sont de moins en moins nombreux et semblent avoir cédé carrément la place à des « trabendistes » du mouton qui ont pris leur place, après avoir découvert ce juteux créneau.  « En réalité, explique un éleveur des Hauts-plateaux approché à ce sujet, les vrais maquignons préfèrent aujourd’hui faire affaire de cette manière, quand cela est possible, et éviter tous les aléas du souk des grandes villes. » Et dans tout cela, le dindon de la farce demeure le pauvre citoyen qui sera plumé malgré lui avec « art et doigté ». En raison des agissements des tenants de  ce  trabendisme occasionnel  limité dans le temps, devenu une pratique courante qui a tendance à se généraliser, le prix du mouton de l’Aïd-El-Adha à Annaba a grimpé ce week-end,  pour atteindre une côte loin de la portée de beaucoup de pères de familles. D’ailleurs, les prix qui y sont appliqués par les maquignons de la région font fuir plus d’un chef de ménage à la bourse moyenne. L’état des lieux de vente du mouton du sacrifice, donne l’impression qu’à Annaba tout est permis et que le monde de la clandestinité, qui est  sans limite et surtout sans scrupules, est maître incontesté des lieux.

B. Salah-Eddine