Alors que le cycle primaire est paralysé par la grève : Silence intriguant du ministère de l’Éducation

Alors que le cycle primaire est paralysé par la grève : Silence intriguant du ministère de l’Éducation

La contestation dans le cycle primaire est en train de s’accentuer. Après la grève organisée lundi passé, les enseignants de ce palier de l’Éducation observent aujourd’hui une autre action et en réponse, cette fois, à l’appel de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef).

Alors que les élèves restent les grands perdants de cette situation, le ministère de l’Éducation n’a, jusqu’au jour d’aujourd’hui, pas réagi pour tenter au moins d’apaiser la colère des contestataires.

Les enseignants du primaire ont reconduit lundi passé leur mouvement de grève d’une journée pour dénoncer les conditions déplorables dans lesquelles ils exercent, et réitérer leurs revendications restées sans écho.L’Unpef, qui a pu arracher certaines revendications, a manifesté son attachement aux autres questions qui n’ont pas été réglées, tout en insistant sur l’urgence de leur prise en charge. Il évoque, notamment, le statut particulier des fonctionnaires du secteur en insistant sur la nécessité de corriger les lacunes qu’il contient.

Rappelons que le secteur de l’Éducation est en ébullition. Après le SNTE qui a observé une grève dans les écoles primaires pour revendiquer la reconsidération de la classification des enseignants de l’enseignement primaire conformément au certificat d’emploi et aux tâches pédagogiques assignées, l’accélération de la restructuration de la phase primaire et réduire les heures de travail des enseignants en raison de la spécificité de leurs tâches, embaucher des surveillants pédagogiques dans le primaire pour dispenser les enseignants des tâches de surveillance et d’accompagnement des élèves sur la place et dans le restaurant, ainsi que de tout ce qui se trouve en dehors de la classe, ajuster le statut des enseignants formés après le 3 juin 2012 pour leur permettre de bénéficier d’une promotion au rang de composante.

Autrement dit, ils demandent la séparation entre la mission de formation et celle de surveillance et de suivi des écoliers pendant la récréation. Les instituteurs protestataires revendiquent l’amélioration de leurs conditions de travail à travers la mise à leur disposition de l’ensemble des moyens pédagogiques nécessaires, mais aussi de manuels et de livres scolaires pour chaque niveau. Ils réclament aussi l’uniformisation des fiches techniques et des approches pédagogiques pour les manuels scolaires de tous les niveaux du cycle primaire, la limitation des missions des enseignants du primaire au volet pédagogique uniquement et de les dispenser des séances de l’éducation sportive ou de surveillance des élèves.

Ces enseignants ont aussi réclamé la « sécurisation » des écoles primaires et l’instauration d’une journée pour la réception des parents d’élèves, afin d’éviter l’anarchie au sein des établissements.

Par ailleurs, ils ont réclamé l’application du décret du mois d’octobre 2014 portant promotion des enseignants du cycle primaire à la 12e catégorie, en plus de la réduction des heures de travail et de l’abrogation de la note les obligeant à assurer des cours de soutien dans les établissements.

Enfin, ils dénoncent la surcharge des classes dans ce palier ainsi que la non-prise en charge de leurs doléances au niveau des établissements scolaires.

Abdenour Alia