Alimentation en eau potable du chef-lieu de Béjaïa: La pénurie persiste

Alimentation en eau potable du chef-lieu de Béjaïa: La pénurie persiste

La perturbation dans la distribution dure depuis le 25 janvier dernier.

La pénurie d’eau persiste au chef-lieu de la wilaya de Béjaïa et ses environs. Une situation qui fait craindre le pire, tellement la colère gronde chez les habitants, qui sont privés d’eau ou qui reçoivent avec parcimonie le précieux liquide depuis le 25 janvier dernier. En effet, une perturbation dans la distribution a été enregistrée dans différents quartiers de la ville, à l’image de la cité Seghir, la cité Nacéria, Lekhmis, Sidi Ahmed, Lacifa, Saïd-Bellil, Dar Nacer, la haute ville, etc. Cette situation qui perdure a commencé à susciter l’ire des habitants de la ville et des quartiers périphériques qui se plaignent de la persistance du problème.

Un programme d’alimentation en un jour sur deux, qui avait été mis en place par les services de l’ADE de Béjaïa, a été remis en cause, puisque les habitants des quartiers et villages se retrouvent sans eau depuis cinq jours maintenant. En effet, dans plusieurs quartiers et villages, l’eau n’a pas coulé depuis plusieurs jours, alors que dans d’autres l’alimentation se fait au goutte-à-goutte. Une situation qui ne cesse d’alimenter la colère des familles pénalisées, lesquelles pointent du doigt les autorités pour le retard mis dans le règlement définitif de ce problème. L’unité de Béjaïa de l’Algérienne des eaux (ADE) a informé, via son compte facebook, que “les travaux de réparation de la conduite principale DN 700 ont été achevés et le transfert vers les communes desservies par le barrage de Tichi-Haf sur le tronçon entre Timezrit et Béjaïa est en cours”.

Et que par ailleurs, s’agissant de “l’AEP de la ville de Béjaïa, la distribution selon le programme provisoire d’un jour sur deux jours vient de reprendre”.  On comprend par là qu’il a été interrompu, d’où le manque d’eau ces cinq derniers jours, voire plus pour certains quartiers et villages. Une situation qui va perdurer jusqu’à, a-t-on assuré, “l’achèvement de la vidange de la conduite 700 mm, qui a été réparée ce jour (hier, ndlr) en fin d’après-midi”. Cette pénurie d’eau potable a commencé, pour rappel, en janvier dernier, lorsque une entreprise qui effectuait des travaux avait touché la conduite principale.

Toutefois, la direction de production du barrage Tichy-Haf, à sa tête M. Aouchiche, a mobilisé tous les moyens, et la panne a été réparée dans un délai raisonnable. Le problème est survenu sur un autre tronçon, au niveau d’Oued Ghir notamment. Et des travaux de réparation de la fuite avaient été entrepris. Selon l’ADE de Béjaïa, la profondeur de la conduite, qui dépassait 8 m, l’état accidenté du terrain et la remontée des eaux d’oued Soummam à la faveur des dernières précipitations avaient “quelque peu retardé l’avancement des travaux, en dépit des moyens nécessaires mis en place pour le rétablissement de l’alimentation”.

Force est de constater que le problème persiste et que l’unité de l’ADE de Béjaïa peine à venir à bout de cette panne préjudiciable et pour son image de marque et pour les habitants de Béjaïa, obligés de recourir à des jerricans. Cette pénurie d’eau a fait des heureux, les vendeurs d’eau sur des camions-citernes. Les affaires marchent, puisqu’il leur arrive de faire plusieurs allers-retours entre le point d’eau, les sources de Toudja notamment, et les quartiers et villages de Béjaïa. Les Béjaouis guettent leur passage du lever du jour jusqu’à la tombée de la nuit.