« On peut faire face à n’importe quelle attaque ou agression. Avec vous, je suis blindé, je n’ai peur de personne », a déclaré ce jeudi le nouveau président du FCE dans une allocution qu’il a prononcée à l’issue de son élection.
Il a précisé qu’il ne pouvait pas faire l’impasse sur ce qui s’est passé ces derniers jours, dans une allusion aux déclarations de la secrétaire générale du Parti des travailleurs qui s’est dite étonnée de voir sept membres du gouvernement prendre part à la soirée de clôture de campagne de Ali Haddad. « Je n’ai pas d’argent sale, ma réussite est celle de toute ma famille », s’est-il encore justifié.
Lors de la conférence de presse qu’il a animée immédiatement après, le patron de l’ETRHB a affirmé qu’il avait commencé avec un seul ouvrier. Aujourd’hui il en est à 15.000 emplois directs « et peut-être 150.000 indirects ». Et d’ajouter : « A ceux qui nous égratignent, nous critiquent à tort ou à raison, nous disons que nous créons de l’emploi et des entreprises. Je n’ai pas le temps de faire dans la spéculation. » Il appellera ceux qui le critique à le respecter.
Interrogé sur la présence de ministres du gouvernement Sellal à la soirée de jeudi dernier, le conférencier répondra qu’ils sont Algériens et ils s’intéressent, comme les membres du FCE à l’entreprise algérienne.
Invité à donner plus de précisions sur ce qu’il entendait par « travailler dans la proximité à droite avec le gouvernement », il dira : « Nous travaillerons étroitement avec le gouvernement. Nous lui dirons toute la vérité et l’on ne se taira pas sur ce qui n’est pas bon pour les entreprises qu’elles soient publiques ou privées. »
A propos de la place du secteur privé dans la nouvelle réorganisation du secteur marchand, Ali Haddad indiquera qu’il en a une. « Nous représentons un chiffre d’affaires de 20 milliards de dollars et 200.000 employés. » Quant à la règle des 49/51, il donnera lecture à l’assistance de l’article 5 des 50 propositions du FCE et dans laquelle il est dit qu’elle ne peut être appliquée que pour les secteurs stratégiques.
Par ailleurs, l’Assemblée générale a approuvé le renouvellement des structures et des amendements aux statuts. Ainsi, le mandat du président passe de deux ans à quatre ans renouvelable une seule fois. Le comité exécutif passe de 22 à 32, avec 9 vice-présidents.
Faouzia Ababsa
