Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) Abdelmadjid Sidi-Saïd a apporté, en son nom et au nom de la direction nationale de la Centrale, son total soutien aux travailleurs du secteur religieux et des waqfs, appelant à les protéger contre toute forme de violence.
Une prise de position motivée par les menaces subies par un imam de la mosquée Omar-Ibn Al Khattab à Oran, exercées contre sa personne par des salafistes qui fréquentaient le lieu de culte. M. Sidi-Saïd s’est également insurgé contre les groupuscules et les individus qui cherchent à porter atteinte au référent religieux national et qui tentent de semer la discorde parmi les fidèles et de s’en prendre aux imams, aux cheikhs de zaouia ainsi qu’aux travailleurs des affaires religieuses et des waqfs. Il dénonce surtout les atteintes physiques et morales contre les imams, une tendance qui tend à se généraliser et, encore plus, met en garde contre un retour de l’histoire tragique de l’Algérie que « les ennemis du référent religieux national ont mis à feu et à sang en tuant, en égorgeant et en détruisant ».
Des ennemis qui « ne viendront pas à bout de l’abnégation et de l’engagement de nos imams, penseurs et cheikhs de zaouia à perpétuer la stabilité nationale et à accomplir leur noble mission », poursuit M. Sidi-Saïd. Il va même jusqu’à appeler les pouvoirs publics à prendre les dispositions nécessaires pour protéger la corporation des imams et de sauvegarder leur dignité dans l’accomplissement de leur travail. Le secrétaire général de l’UGTA appelle à barrer la route aux mouvements extrémistes qui cherchent à se « repositionner » dans les mosquées et les écoles coraniques. Il réagit au lendemain des propos de M. Bedoui, ministre de l’Intérieur, qui avait déclaré avoir instruit les walis et les services de sécurité pour protéger les imams de la République et de veiller à leur intégrité physique.
Il faut rappeler que Djelloul Hadjimi, président de la Coordination nationale des imams, réagissait dans nos colonnes en affirmant que « ces attaques et ces agressions sont récurrentes et inquiétantes parce que des imams sont accusés de professer un discours et des pratiques religieuses jugés déviationnistes ; ce qui est totalement faux et dangereux pour la cohésion nationale», qui dénonce « des radicaux étrangers au rite malékite» qui veulent imposer leur courant et leur diktat par la peur.
