Abdelkader hammouche signe son quatrième roman: “Amel” ou l’honneur perdu d’une jeune fille

Abdelkader hammouche signe son quatrième roman: “Amel” ou l’honneur perdu d’une jeune fille

Le quatrième roman d’Abdelkader Hammouche Amel (éditions Barkat) s’intéresse à la condition de la femme en Algérie en se basant sur un viol qu’a subi une jeune fille qui a tout d’être normale et sans histoires. Amel, jeune fille, est la préférée de son père. Elle coule une vie paisible et rien ne vient bouleverser sa vie jusqu’au jour où rendant visite à une de ses cousines, Souad, sa vie a balancé. Allongée sur le lit de sa parente, un homme arrive à s’introduire dans la chambre et viole Amel dans son sommeil. Comment est-il entré ? Pourquoi Souad qui était dans la maison n’a rien vu ?

Des interrogations auxquelles l’auteur ne répond pas sauf qu’on comprend entre les lignes que Souad reçoit des hommes chez elle. Mais pourquoi offrir sa cousine, vierge, à un inconnu ? Si c’était le cas. Amel se retrouve enceinte. Elle est chassée de la maison paternelle et ni son père ni sa mère ne sont de ce monde pour la protéger.

De la maison de sa sœur aînée mal mariée à un coureur de jupons et pire habitant dans un village perdu et loin de toute civilisation, elle trouve refuge, grâce à une religieuse, chez une dame qui vit seule et qui vient en aide aux femmes en difficulté. Peu à peu, Amel se reconstruit, trouve un emploi dans un salon de coiffure, fait la connaissance du frère d’une collègue de travail à qui elle finit par raconter son calvaire. Il accepte de l’épouser. Après le malheur, Amel retrouve le bonheur avec son mari et ses filles.

Roman de fiction qui a sûrement puisé le sujet dans un fait divers, l’auteur a réussi une narration chronologique avec un style sans emphase et des phrases sans fioriture. À aucun moment, il ne porte un jugement, il se contente, et c’est mieux, de dérouler le film de la vie de cette jeune fille, issue de famille modeste et honorable, qui se retrouve déshonorée contre son gré. Le narrateur met, par contre, en exergue l’élan de solidarité mis en place au gré du hasard comme cette vieille avec laquelle elle s’est retrouvée dans un bus qui lui a donné une adresse où elle a trouvé la porte ouverte et un accueil fait de compréhension et non de pitié. Amel est à classer dans la série d’ouvrages faciles à lire qui portent sur des sujets de société.